En repensant à notre journée, on se dit qu’on est un peu bête de ne pas avoir demandé à Julietta s’il était possible que Chava , le menuisier puisse nous faire un table pour le camping car, la nôtre n’étant pas pratique car pas conçue pour aller avec les changements d’aménagement que nous avons fait dans le salon. Alors on lui envoie une message en lui demandant si cela est possible dans un délai et un prix raisonnable…on attendra quelques jours la réponse.

Samedi 8 – On se réveille avec une rangée de voiture devant nous.. c’est le week-end, les mexicains sortent en famille et pêcher. On ne sait pourquoi, ils mettent leur véhicule au plus près de l’eau. On décide de partir vers Cabo Pulmo, une réserve naturelle qui se mérite, on y accède que par une longue piste de 12 km. On passe par la ville de San José del cabo (la petite sœur de san Lucas), dont les hotels de luxueux bordent la plage. On fait le plein d’eau d’un des réservoirs du camping car (oui, on a deux réservoirs l’un de 90l et l’autre de 130 l). On achète l’eau à des stations de purification d’eau. Ils remplissent des carafon de 20l qu’on déverse dans le réservoir. Coté prix c’est en gros 1peso le litre. Ca sent bon…. il est 11h30 et on a tous faim. De part et d’autre de la station d’eau, il y a un magasin de galette de mais et de l’autre une taqueria… A 20 pesos le tacos(soit près de 1euros, sachant qu’il en faut 3 par personne pur se caler le ventre), on décide de manger là avant de repartir.

On décide de s’arrêter sur une plage un peu avant la ville. Mais le sable est très mou et bam… je m’enlise avec le camping car. Heureusement, il a beaucoup de bras et David du globe à 4 a des plaques de désenlisement (on se dit que décidément, il faut qu’on en achète ou qu’on en fabrique).

Ça a du prendre une bonne 1/2 heure parce que c’etait pas gagné.en tout je me suis enlisée 2 fois et on a pris la décision de trouver un autre endroit pour ne pas risquer qu’un autre véhicule s’enlise. Mais avant de repartir.. on a eu le droit à un festival. Deux baleines (ou une baleine avec son baleineau) nous on fait la fête en sautant et ressautant au loin. C’était magique !

La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : La baleine à bosse vient mettre bas dans les eaux de la mer de Cortès. Tout comme la baleine grise, elle migre depuis les eaux d’Alaska et de Sibérie. Elle a une taille moyenne de 15 m et une queue très large (qui peut atteindre 6 m d’envergure) . Elles se reconnaissent à leur nageoire dorsale. Elles ont de grandes nageoires sur les cotés qui ressemblent à des ailes. Intéressant, non ??

La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : Les baleines grises  migrent des eaux de Sibérie et d’Alaska jusqu’aux lagunes de basse Californie. Elles pèsent jusqu’à 35 tonnes pour 15 m de long. Ces cétacés parcours entre 6000 et 9 000 km pour rejoindre le eaux chaudes et abritées de la péninsule. Il y a sur la cote Pacifique plusieurs secteurs de reproduction où des bébés entre 700 et 900 kg et 5 m de long voient le jour. La saison est longue, de janvier à mars. Si certaine s’arrêtent sur le côte Pacifique, d’autres remontent jusqu’à la mer de Cortès. Intéressant, non ???

Lundi 10 – Réveil matinal, les camping cars sont beige de sable… il va falloir penser à les passer au jets.

On a encore 2h de route avant d’arriver à la Paz, alors on ne traîne pas, on fera l’école de Noé en route, (une fois n’est pas coutume). A notre arrivée, on réserve le ferry pour aller sur le continent, il est temps de quitter la Baja, le vent se lève pour une semaine et rester sur la plage va devenir plus compliqué avec du sable dans les yeux. Après la réservation à l’agence, il faut aller payer au port qui se trouve à 30 min de là. Une fois au port, la guichetière débordé par les camion qui partent ce jour nous dit qu’il faut payer le jour même du départ (mercredi), alors qu’à l’agence elle nous a dit de le faire quand on veut.. bref.. il est 14h, on trouve un resto sur une jolie plage non loin de là.

Une fois le repas terminé, le convoi des 3 camping car se dirigent vers le camping et surtout des machines à laver !! 3 semaines au bord de la mer.. les draps sont couleur sable et une lessive s’impose ! A trois familles on mettra un peu de temps… mais on y arrivera. Ici comme aux USA, les cycles des machines sont de 30 min, et vraiment pas sûre que la température atteigne les 60…. on va dire que le linge ne ressort pas bien bien propre. On innove depuis le début du voyage dans le concept de la tache propre.. eh bah là pour les draps ce sera le concept du drap beige sable sur fond blanc, mais propre et qui sent bon 😉 J’en profite pour faire un nettoyage du camping car… le sable ca va partout … et il y en a partout !!! Je ne parle même pas de la poussière, il faudrait aspirer les matelas avec un aspirateur professionnel .. alors on remettra les draps propres sur des matelas poussiéreux, rien de mieux pour contrer les allergies 😉 !!! Les enfants retrouvent leurs copains américains rencontrés sur la plage de Santispak où on a passé Noël et le nouvel an, ils sont tout contents de se retrouver… résultat, on ne verra pas beaucoup les enfants 😉 Que ça fait du bien de se coucher dans des draps lavés…

Mercredi 12 – Comme un rituel, le levé se fait un peu avant 8h, petit déj et école. On part chez Juliette pour 12h30. Elle nous fait visiter son jardin..et surtout son potager. On y trouve des courgettes, des plants de maïs blanc, noir et jaune, des petits pois, des herbes (persil, coriandre), des bananes, des ananas, du yuzu, du combawa, des grenades…. La terre est sablonneuse mais elle la travaille depuis 4 ans, amenant différentes substituts, terre de rivière etc. On lui enterrera d’ailleurs nos toilettes sèches pour continuer la fertilisation de son sol… Elle me dit de me servir, alors je prends quelques trucs histoire d’agrémenter nos repas.

Arrivée à l’atelier, nous convenons avec Chava du jour du montage de la table dans le camping car, ce sera samedi, une affaire de 3 jours. En rentrant on repasse chez Juliette (elle habite sur la route entre la plage où l’on dort et le centre ville). Cest une ancienne chef cuisinière et elle voudrait qu’on cuisine ensemble. Alors on convient de faire un déjeuner tous ensemble dans l’après midi de samedi. On cuisinera pendant que Laurent ira monter la table à l’atelier. Rdv prit, on repart à la plage et on retrouve Jean et Nancy. En arrivant, tel des habitués, on se met face la mer pour observer les baleines. Et là, pour la première fois c’est festival, elle se tourne et se retourne dans l’eau,on voit leurs nageoires sortir en rythme. Elle sont plusieurs. Et enfin, une se décide à faire un grand saut hors de l’eau. Quel plaisir de de voir ce spectacle fabuleux !! Fatigués, on se couchera bien tôt ce soir, toujours aussi émerveillés.

On passe une fin de journée qui restera gravée dans nos mémoires autour d’un bon repas et d’un bon vin, alors que le jour décline et que la fraîcheur arrive peu à peu.

On revient sur la page après le couché du soleil. On retrouve Jean Nancy et Noah pour une soirée cinéma en plein air… Astérix Mission cléopatre…Une valeur sûre !

Dimanche 16 – A peine réveillé et le petit déjeuner englouti, un match de foot s’organise. Le soleil est déjà haut et la chaleur se fait déjà bien sentir. Nous partons après déjeuner pour la Ventana, la ville de Kite surf, en face de l’île de Jacques Cousteau… la bien nommée pour sa biodiversité.

En arrivant, nous croisons Jean et Nancy qui reviennent sur leur pas avec leur camping car….nous n’arriverons pas à trouver un spot sur la plage, les routes sont trop défoncées. Nous nous posons dans un camping sur la plage. Nous sommes entourés d’oiseaux, et surtout la lune se lève… majestueuse.On décide de se faire un resto ce soir (vers 18h), lorsque la lune se lève et que le soleil se couche à peine. On est franchement à l’heure américaine 🙂 ce sera notre dernière soirée ensemble avant.. on ne sait pas.. jusqu’à ce que nos chemins se recroisent. On passe un très bonne soirée, comme toujours et on s’endort comme des bienheureux.

La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : la mer de Cortès ou Golfe de Californie abrite environ 890 espèces de poissons (dont les raies manta que nous avons vu sauter hors de l’eau au loin) et 33 espèces de cétacés (dont la baleine bleue et le grand dauphin). C’est le plus grand aquarium du monde selon Cousteau. Ses côtes abritent également des oiseaux de toutes sortes, outre les pélicans, cormorans, mouettes, goéland, huitriers, nous avons vu nombre d’aigrettes ou encore des Ibis blanc. On y a fait des rencontres animales exceptionnelles !!! Intéressant, non ???

La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : Les pélicans bruns sont de grands oiseaux (109 cm de long et 200 d’envergure) aquatiques essentiellement piscivores, caractérisés par un grand bec muni d’une volumineuse poche extensible. Les pélicans ont un corps massif, de longues et larges ailes et un long bec muni d’une volumineuse poche extensible. Ils sont parmi les plus lourds oiseaux capables de voler. Cet oiseau présente un vol puissant alternant battements et glissades. Il se déplace souvent en files ou en V. Dans les airs, le pélican vole à l’économie, laissant planer sa masse qui peut atteindre 14 kilos. Sa vue perçante lui permet de déceler et de choisir sa proie dans un banc de poissons. Le pélican vire pour fondre sur son objectif. Corrigeant légèrement sa trajectoire, il semble suspendu dans le ciel avant de basculer et de piquer, bec à la verticale. Cette technique spectaculaire s’apprend sur le tas : les jeunes pélicans qui s’essayent à pêcher commencent par prendre de sévères bûches de Noël en faisant des plats à la surface de l’eau. Intéressant, non ???

Ensuite on va se stationner sur la plage de Pichilingue, quasiment en face du port. On fait l’école, on déjeune. A 12h30 on est au port pour passer la douane, faire les papiers nécessaires et prendre les billets pour traverser la mer de Cortès direction Mazatlan. Ce sera une longue journée d’attente.. On embarquera pas avant 16h30 et le bateau ne partira pas avant 18h30 (une bonne heure et demie de retard).

Le dîner est servi entre 17h et 19h.. On mangera avec les routiers Mexicains et 2 voitures de touristes !!! Bon, on a pris la compagnie la moins chère (12 900 pesos la traversée avec TMC – et encore, nos amis qu ont traversé quelque jours avant nous ont payé 19 000 pesos – soit 550 € au lieu de 900€ par la compagnie Baja ferries), pas de cabine, on dormira dans le camping car et le repas ou plutôt l’assiette proposée est …(je cherche un mot pour le qualifier..). authentique 😉 (Le petit déjeuner sera du même acabit).

Dans ces deux voitures de touristes, nous faisons une belle rencontre avec un canadien, né en Patagonie, qui émigre au Mexique et un couple d’ami à lui, un allemand qui vit au Panama avec son amie Colombienne. Ils vivent sur un grand catamaran dans la mer des Caraibes, entre les deux pays et proposent des traversées . La route entre panama et Colombie étant inexistante, c’est justement ce que nous souhaitions faire pour nous rendre en Colombie au lieu de prendre l’avion. Coïncidence ?? Nous discutons un moment et prenons leurs coordonnées. Rendez-vous pris d’ici une petite année. Nous nous endormons dans notre camping car, coincé entre 4 énormes camions, au son du tuf tuf du moteur du ferry, bercés par le roulis du bateau.