Sélectionner une page

Californie – Autour de la Sierra Nevada

par | Déc 12, 2021 | Articles, Etats-Unis | 4 commentaires

Californie – Autour de la Sierra Nevada, du 18 au 30 novembre 2021

Objectif : A la découverte de l’Est de la Californie, nos derniers parcs nationaux

Nombre de jours : 12

Nombre de kilomètres : 1 189

Sur la route, le plein d’essence puis à l’arrivée le plein d’eau et déjeuner… tout ça faisant il est déjà 16h15 et le soleil est déjà en train de se coucher… Comme à Vegas, il fait nuit à 17h30. On retrouve la famille Francouglobetrotter, nous allons nous suivre pendant quelques jours pour le plus grand plaisir de tous 🙂

On est ici à 300 pieds sous le niveau de la mer, il fait sec et chaud (mais pas trop non plus). Ce soir, nous avons juste le temps de voir Zabriskie point où se succèdent des collines en accordéon aux couleurs multiples.. A près une éruption, des sources d’eau chaudes ont raviner ces collines, formant des rivières qui se déversaient dans un lacs plus loin… un bel aperçu de ce qui nous attends les jours suivant.

Nous essayons de trouver un spot pour dormir mais il fait nuit (c’est jamais le bon plan de trouver un spot quand il fait nuit). On s’engage sur un chemin de pierre.. mais il aura eu raison de nos deux camping cars .. on rebrousse chemin et on dormira plus loin (beaucoup plus loin) mais sur un sol plus tassé (mieux pour nos 4 tonnes respectives 😉

La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : La vallée de la mort est un vaste musée géologique (comme le Grand Canyon d’ailleurs), sauf qu’ici les strates ont été si déformées, brisées et mélangées qu’il est difficile d’en reconstituer l’histoire. Pendant une durée de temps presque aussi ancienne que le mode lui-même, la matière rocheuse a été déposée par le vent, l’eau et les volcans. Des tremblements de terre et des plissements de la croute terrestre ont formé la vallée qu’on voit aujourd’hui. Dans sa forme elle est relativement jeune, elle a entre 3  et 5 millions d’années et continue à évoluer.

Chaque jour, le chaleur fait miroiter le sol de la vallée. l’air est tellement clair que le distance apparaissent raccourcies. La Vallée de la mort est l’endroit le plus chaud et le plus aride de l’Amérique du Nord. L’été les températures grimpent jusqu’à 50 degrés Celsius et la moyenne annuelle des précipitations est de 5 cm. Intéressant, non ??

Vendredi 19 –  Ca faisait longtemps qu’on ne s’était pas réveillés dans le silence d’un parc national…Nous repassons au visitor center pour demander où ont été tournées les scènes de Star Wars… on les a toutes, avec leur description, Noé est aux anges !!

La vallée de la mort est un parc immense et nous avons prévu aujourd’hui de faire une route de près de 30 miles pour se rendre au point le plus bas de l’Amérique du nord et apprécier de plus près la plaine désertique salée… Nous sommes ici à 300 pieds en dessous du niveau de la mer (soit 850 m).

Nous retrouvons la famille Francou qui est partie quelques dizaines de minutes après nous. Puis ensemble, nous allons admirer une arche naturelle dans un canyon creusé par l’eau il y a quelques millions d’année. On pensait enchaîner les visite après mais on est tombé sur des jeunes français, Grégoire et Nathan, en road trip pendant quelques mois avant de reprendre leurs études. Du coup on partagera une bière et nous déjeunerons avec eux, un moment de partage bien agréable !! .. Mais résultat, il est déjà presque 15h quand on décolle, il ne nous reste plus qu’une heure et demie avant le début du couché du soleil et le spot pour dormir n’est pas tout près… Nous nous rendons vers Artist palette, une route qui se fait en voiture et qui passe dans les canyons, devant des collines vertes, roses, oranges, en fonction de la pierre qui les composent.. absolument magnifique, surtout vers le couché du soleil qui rend les couleur encore plus alléchantes.

On rentrera directement après, on se sent quand même bien crevé après Vegas et reprendre un rythme pour se lever tôt n’est pas si simple…..

Samedi 20 – On y arrive !! levés vers 7h ce matin… reste plus qu’à décoller pas trop tard 😉 Première rando dans la golden canyon, où certaines scènes sur Tatouine ont été tournées dans Star Wars IV… On marche dans un canyon doré au fond duquel des falaises rouges en forme de cathédrales se dressent…On sent bien qu’il y a eu de l’eau un jour pour former de tel relief, c’était il y a environ 2 millions d’années. Assez bluffant, comme tout ce qu’on verra sur cette terre aride de la vallée de la mort.

Nous nous dirigeons ensuite vers la raffinerie et l’ancienne ville minière du coin, Rhyolite, une ville à l’abandon. Rien d’extraordinaire, quelques particularités avec des maisons réalisées avec des culs de bouteilles, faute de bois dans les environs. Ce qui a fait la réputation de la vallée de la mort au début du siècle dernier, c’est la récolte de borax (et non, il n’y avait pas vraiment d’or) mais le borax a été extrait pendant quelques dizaines d’années. Servant, à l’industrie pharmaceutique, plastique, même dans les détergents, lessive etc.. bref, un or blanc qui a rapporté à ses propriétaires.

Après ce bon détour dont la pente nous a valu de sentir rudement le brûlé du côté des freins… (qu’il faudra donc que l’on fasse réviser assez rapidement), nous croisons les dunes de sables, en plein milieu d’un désert de pierre…Là aussi des scènes de Star Wars ont été tournées..Noé dessinera donc R2D2 et C3PO dans le sable.

Après quelques pas dans le sable, on termine la journée par une petite rando dans un canyon de marbre…. Des parois lissent, polies par l’eau…Un truc assez fou .. (encore..)

Puis on rejoindra la famille Francouglobetrotters dans un camping gratuit qui nous a paru loin ….très loin, au milieu de nulle part. On y arrivera à la tombée de la nuit. Diane nous a préparé un bon repas, quiche et gâteau… on finit les derniers légumes du frigo. Un réassort va bientôt s’imposer, demain on sort de la vallée de la mort direction une ville western : Lone Pine.

La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : Malgré la rudesse de l’environnement, 900 espaces de plantes poussent dans le parc, adaptées au conditions désertiques de façon diverses. Certaines ont de racines qui s’enfoncent à plus de 15 m, certaines des système racinaires qui s’étendent très loin dans toutes les directions, d’autres ont un épiderme qui permet que très peu d’évaporation. Les animaux qui habitent ce désert sont essentiellement nocturnes. Les plus grands vivent sur les hauteurs, où l’humidité est plus élevée et les températures plus fraîches, où poussent les forêts de pins. Au printemps, les fleurs de la région transforment le désert en un vaste jardin.. mais ça nous ne le verrons pas. Intéressant, non ???

Dimanche 21 – Et nous voilà parti pour quelques heures de route en serrant les fesses pour ne pas appuyer sur le frein alors qu’on est en pleine montagne .. Ahaha les rigolos !! et derrière nous suit la famille Francouglobetrotters qui eux n’ont plus d’essence et serre les fesses aussi 🙂 Résultat on s’en sortira, avec encore une odeur de brûlé des freins (mais pour les deux camping -cars cette fois, ce qui nous rassure presque un peu) et on atteindra Lone Pine avant la panne sèche pour les Francou (l’essence est quand même à 5,09$ le gallon soit 3,78 L) , le plus cher qu’on ai vu (sauf dans les parcs nationaux où elle peut monter jusqu’à 8$ le gallon).

Alors on se retrouve dans une petite ville, Lone Pine, aux pieds des Alabama hills (collines) et de la Sierra Nevada dont on voit les sommets enneigés. Cet endroit a vu défiler de nombreux réalisateurs et acteurs de western qui ont tourné dans ces collines. Après un bon repas partagé entre les deux familles, direction le musée. On se plonge dans les premiers western, avec Tom Mix (inconnu au départ pour nous) mais également John Wayne, Charles Bronson….avec une expo des caméras et des projecteurs, voitures, costumes de l’époque. Il y a aussi Django, de Q Tarantino, tourné dans ces collines.

Après un tour au supermarché, direction la movie road (ils sont forts ces américains) dont la plupart des spots pour s’y arrêter sont propriété de la ville de Los Angeles et interdit de stationnement !! on trouvera un spot pour les deux camping cars quelques kilomètres plus loin.

On dort donc ce soir dans un vrai décor de western, les Alabama Hills.

Lundi 22 – Au réveil ce matin, on déplore 2 malades, Laurent et Noé (petite fievre et nez qui coule). Le décor dans lequel nous sommes est magnifique et nous décidons de rester une journée supplémentaire pour se reposer. Les différences s de températures brutales auront eu raison de nos corps, on est complètement HS. La grande question est où va t on ? Si on passe par le nord, une route très jolie et qui monte sur plusieurs lacs d’altitudes dans la Sierra Nevada avec des cols à plus de 2500 m nous attend et pour les freins c’est pas génial. Car une décision a été prise, nous changerons les freins au Mexique (une question de coût) ! Du coup on passera par le Sud de la Sierra, le Lac Isabella et la ville de Bakersfield …

Une fois cette décision prise, on regarde les Francou partir en fin de matinée avec une pointe de tristesse, maison se retrouvera bien vite je pense sur la cote pacifique. Une vraie journée glandouille (on a quand même fait l’école ce matin 😉 dans un décor de rêve.. je finis un article sur le site. Le coucher du soleil est une pure merveille avec ses teintes roses derrière la Sierra Nevada. Juste une précision, ici le soleil se couche à 16H40 et se lève à 6h. On est plus du tout dans le même rythme qu’avant.

Ce soir, ou plutôt en fin d’après midi, on regarde enfin le film Bugsy avec Warren Beatty, Annette Bening, Harvey Keitel ou encore Ben Gingsley.. que des bons et sur une musique d’Enio Morricone. Je le recommande… très bon film sur la vie de Bugsy Siegel qui créa le premier Casino à Las Vegas, le Flamingo !

Mardi 23 – Direction le sud. On part comme d’habitude après l’école de Noé. Quant à Camille, elle travaillera une bonne partie de la journée pendant qu’on roule.

1ere étape, faire le plein d’eau, on est complètement à sec (le visitor center de Lone Pine a tout ce qu’il faut pour ça).. Puis compléter les courses qu’on a faite à Lone pine, surtout pour de la sciure pour nos toilettes sèches . Depuis que nous sommes aux USA nous ne nous sommes jamais arrêtés à une scierie comme on pouvait le faire en France ou en Europe du Sud… Nous achetons, pour un prix dérisoire, de la sciure de pin pour les cages de rongeurs que nous trouvons en supermarché. C’est un peu de la fainéantise. Pas de temps à perdre aux USA, le visa est trop court… c’est ce qu’on s’est dit…Et paradoxalement, au moment où j’écris, on pense sincèrement à lever le pied, on est bien fatigués de toutes ces découvertes, des changements de température quotidien, de la route…

Bref, notre destination est le Isabella Lake (quel beau nom ????) au sud de la Sierra Nevada, niché à près de 800m d’altitude dans un écrin de montagne, dans la foret national de sequoia (on cherche encore les sequoia à cet endroit 🙂

Alors le lac s’est quand même bien asséché … selon google on devait le longer mais il est bien loin de la route (ce qui nous arrange en terme de bruit, vu qu’on va dormir au bord du lac). Il est 16h30, le soleil se couche, on cale le Dude sur le sable sur la rive sud du lac en se disant que c’est calme et qu’on y restera peut être demain. Encore une journée de repos qui va faire du bien… et qui nous permettra (puisqu’on a du réseau) de mettre un article et même peut être une vidéo en ligne 🙂

Mercredi 24 – Cette journée sera sous le signe du repos avec un peu de douceurs culinaires. On reste sur le lac où on ets un pue seul au monde. Un peu de drone, de guitare, de lecture, de cuisine, du boulot pour les enfants… et la journée passe en un rien de temps (il faut dire, je sais je me répète, que le soleil se couche à 16h30, alors du coup, c’est sur ça fait court :-). On se couche tôt, sous doliprane, pour les malades… On sait qu’on va bouger demain, mais on ne sais pas encore vraiment ou.. la nuit porte conseille

Jeudi 25 (Californie / Thanks giving) – Ca y est , on est 4 à être malade… une bonne rhinopharyngite… à 4 dans un espace aussi exigu, des changements de température , la vie dehors et la fatigue qui s’accumule malgré les 2 journées off…

On décolle en fin de matinée après de bons pancakes et une école qui s’est passée non sans difficultés pour Noé et nous. La famille du globe à 4 (David, Aurélie, léa et laurann) ont du faire un aller-retour rapide à Los Angeles pour aller chercher le colis de leur jantes (leur galère : les jantes de 2 pneus se sont fissurées). Ils vont à Sequoia national park, et nous en sommes également pas très loin alors on décide de se rejoindre. Camille est aux anges et bosse presque dur pendant qu’on roule pour pouvoir en profiter. Léa et Camille ont, depuis la République Dominicaine, tissés des liens assez forts,.. elles ont le même âge, ça rapproche…

Sur le trajet, nous apercevons enfin un peu de vert… et de plus en plus, on longe des champs d’orangers, de citronniers, d’avocatiers.. et aussi de pompage de pétrole et de gaz naturel.

On se retrouve dans une petit camping au pied du lac Kaweah,au pied de la sierra nevada. On a vraiment plaisir à se retrouver, autour d’un bon feu (pour changer). On discute voyage et on évoque le sort des familles en difficultés avec leur véhicule et qui se retrouvent bloquées et des coûts inhérents aux problèmes des véhicules, (David et Aurélie en ont eu pour 200$ pour faire venir des jantes de France…). Laurent fait part de notre crainte pour les freins qui ont deux fois sentis fortement le brûlé. David, très bricoleur, nous rassure que c’est normal et que cela n’est pas forcément qu’ils sont très usés…Bref, demain matin est prévu le démontage de la roue pour voir où en sont les plaquettes… et nous pourrons donc peut être faire une partie du parc de Yosémite, très en hauteur (entre 2500et 3500m) sur lequel on avait fait une croix. En même temps, l’hiver est bien avancé et de nombreuses routes sont fermées pour cause de neige…. Bref, on verra, mais cela nous rassurerait de savoir nos freins encore bien valides.

La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : Le Thanks giving est une tradition qui a quasiment autant d’importance que Noël aux États-Unis : chaque année, les Américains célèbrent Thanksgiving le quatrième jeudi de novembre, autour d’une dinde farcie accompagnée de patates douces et de sauce aux canneberges. L’histoire de Thanksgiving est intimement liée à celle des puritains au XVIIe siècle en Angleterre. Une faction dissidente de ce courant religieux, est persécutée par les autorités civiles et religieuses. Ils fuient en Hollande, puis  rejoignent l’Angleterre brièvement en septembre 1620, avant d’embarquer pour l’Amérique. Ils débarquent sur la côte de l’actuel État du Massachusetts, dans un village peuplé par des Amérindiens, les Wampanoags, qui s’appelle Patuxet et qu’ils vont renommer Plymouth. Les puritains du Mayflower arrivent sur une terre qu’ils perçoivent comme quasiment vide, beaucoup d’Amérindiens étant morts à cause de maladies importées par des Européens qui côtoient les côtes nord-américaines. Les Wampanoags vont leur apprendre beaucoup de choses sur la région et comment cultiver le maïs.  Le soutien matériel des Améridiens est très demandé par les puritains, parce que de nombreuses installations coloniales  périclitent. Ce premier hiver 1620 est très rude pour les colons anglais, une partie survit grâce à l’aide des Wampanoags. La moitié des colons meurent avant le printemps 1621. À l’automne 1621, parce qu’ils ont survécu à l’hiver précédent, parce qu’ils ont eu de très bonnes récoltes pendant le printemps et l’été, parce que le gibier et la pêche sont abondantes, ils vont faire comme une fête des moissons, ils vont fêter l’abondance, chasser, pêcher et manger. Et au même moment, ils vont faire une action grâce, ils vont remercier le Seigneur d’avoir survécu et le remercier pour cette abondance. Les Amérindiens voient cette fête, cette abondance et ils veulent s’y mêler et les puritains les acceptent : ils vont aller chasser ensemble. Entre le premier repas partagé entre colons et Amérindiens  en 1621 et la proclamation de Thanksgiving comme fête nationale en 1863, plusieurs présidents tentent d’ancrer cette date aux États-Unis sans caractère systématique. Le premier Thanksgiving Day est déclaré au niveau national en 1789 et il est décrété par George Washington, le premier président des Etats-Unis. Il y a l’idée d’une action de grâce, l’idée de reconnaître la providence de Dieu tout-puissant, c’est-à-dire le remercier pour son intercession au cours de la Guerre d’indépendance, le remercier pour la liberté qu’il a accordée aux Américains. paradoxales, mais intéressant, non ???

Vendredi 26 (Californie) – Clairement il fait froid la nuit et surtout beaucoup plus humide qu’à lest de la Sierra Nevada. Ce matin David et Laurent démontent les pneus pour regarder l’état des freins…

In fine, ils n’arriveront pas à démonter le pneu, les écrous étant bien trop serrés et un peu grippés (il faudrait des outils plus pros) mais ce qui est sûr, c’est que les plaquettes et les disques sont quasi nickel… On peut donc faire de la montagne sans souci. Avec Aurélie, on étudie un peu les choses à faire, nous sommes au niveau du sequoia national park (ouvert de faon très partiel à cause des incendies de l’été dernier qui en ont dévastés une bonne partie). En plus, les routes étant fermées, il faut pas pas mal de détour pour y arriver.. 2h15 de toute au lieu de 45 min si la route sur laquelle on est était ouverte…On décide d’aller voir les grands sequoias.. mais demain, parce que là il se fait 1h ; on a pas encore mange, il nous faut faire une lessive, bref….on se la coule douce un peu depuis quelques jours, histoire de résorber la fatigue et les rhumes le plus vite possible.

En début d’après-midi, on va faire une lessive, on prend les routes en plein milieu des champs d’oranger et de citronniers. ça parle beaucoup espagnol, au lavomatic, la télé diffusait des séries mexicaines… et le Mc do est remplacé par des taquerias (des fast food de tacos).

Au retour, on s’arrêtera au bord de la route acheter des fruits, avocats et du miel qu’on partagera avec le globe à 4… je me suis enfilé 3 oranges dans la soirée, un petit plein de vitamines bienvenu (ce sont des navels pour les connaisseurs 😉

On décide de se regarder un film tous ensemble. Pas possible (ou disons compliqué) d’être à 8 dans un camping car, alors on installe tout dehors. On sort le rétroprojecteur pour une séance en plein air, par 4 degrés mais auprès du feu … Choix fait de regarder la « classe américaine » par Michel Hazanavicius et l’équipe des Nuls…Du coup, on a de bons fous rires pour se réchauffer 😉

Samedi 27 (Californie) – Départ dans la matinée, (pas trop tard) pour aller admirer les sequoias géants. On prendra une route de montagne très agréable, bordée de ranch et de prés. On arrivera vers 12h30 dans le Parc National de kings canyon (qui jouxte Sequoia park, fermé après les multiples incendies de l’été. C’est le week-end du thanksgiving et il c’est blindé de monde.

On va quand même se balader dans la foret pour découvrir le 2eme arbre le plus vieux du Monde : 1700 ans (Ah il a du en voir des trucs lui…), 82 m de haut et 12m de diamètre. Les sequoias géants sont impressionnants. On a mal au cou en déambulant la tête levée vers la canopée. C’est compliqué de prendre des photos d’arbres aussi gigantesques. Il y en a même un qui, couché, sert de tunnel 🙂 Ces arbres, une fois mort, peuvent rester des dizaines, voire des centaines d’années avant d’entrer en décomposition. Alors leurs troncs sculptent la foret et font un superbe terrain de jeux pour les enfants.

La minute nécessaire de Monsieur cyclopède : Le Séquoia géant se caractérise également par sa longévité puisqu’il peut atteindre plus de 3 000 ans. Au-delà de 100 ans, il a tendance à se développer plutôt en diamètre et son sommet s’arrondit. S’il ne pousse pas en situation isolée, il perd rapidement ses branches basses à cause de l’ombrage provoqué par les arbres voisins, ce qui explique l’absence de branches sur une hauteur de 20 à 50 m.

Le bois, riche en tanins est de couleur rouge assez vive. Sa résistance à la dégradation par les champignons et insectes est exceptionnelle, à tel point que les troncs tombés au sol sont souvent détruits lors des incendies. Son écorce, très épaisse et fibreuse, est de couleur rougeâtre, d’où son nom anglais de Redwood (bois rouge). Ses fruits, les cônes, peuvent rester en place sur l’arbre pendant plus de 20 ans. Les graines peuvent tomber au sol lorsque les écailles se dessèchent durant les étés chauds mais la plupart sont libérées au cours d’incendies et/ou d’attaques par des insectes ou animaux. Le séquoia géant se reproduit par graines et commence généralement à produire des cônes vers l’âge de 12 ans.

Paradoxalement, la politique de lutte contre les incendies appliquée durant la première moitié du XXe— aujourd’hui abandonnée — a porté un grand préjudice à ces arbres. Ils sont en effet bien adaptés aux incendies (écorce épaisse et résistante, feuillage porté haut par des branches souples, cônes qui ne s’ouvrent que lors de grosses chaleurs provoquées par un incendie et la suppression des incendies a permis la prolifération d’espèces concurrentes qui ne supportent pas le feu. Le feu joue donc un rôle important dans le renouvellement des séquoias. La chaleur dégagée par les feux de forêt permet également l’ouverture des cônes. La dispersion des graines survient alors au moment où le sol est idéal pour la germination. Il ne subsiste à l’état naturel que dans 75 peuplements de Californie dont certains très limités en individus.

Par contre l’heure du couché du soleil n’a pas changé.. 16H30.. l’après midi passe plus vite du coup. Et là, à plus de 2000 m d’altitude, même un bon feu c’est un peu léger pour réchauffer les corps. Alors une fois le repas du soir englouti, c’est chacun dans son camping car avec son chauffage 😉

Par contre, on capte toujours aussi peu internet dans les parcs nationaux et du coup l’article sur la route 66 et Vegas n’avance pas vraiment… (mais vous l’aurez quand même avant de lire ça 😉

Dimanche 28 –  Alors qu’on prend le petit déjeuner dans le camping car, on aperçoit un ours brun qui tranquillement se balade dans le camping. On sait que c’est une réalité puisque chaque camping est équipé de garde manger sur chaque emplacement ui se ferme ainsi que de poubelles spécifiques… mais le voir c’est autre chose… Laurent reveille les enfants, mais seul Noé aura la chance de le voir.

Aujourd’hui c’est la redescente vers la vallée avant la remontée vers Yosémite National park pour aller rejoindre la famille Francou (Diane, Xavier, Valentin et Alban). La descente se fait sans problème, lentement, mais sûrement, sans aucune odeur de frein 😉

Arrivés dans la vallée, on retrouve ces champs d’agrumes à perte de vue. On s’arrête dans la ville de Fresno pour quelques courses avant de remonter. Yosemite, tout comme Kings Canyon et Sequoia (dont 80 % du parc est fermé), a lui aussi été dévasté par les flammes, et cette entrée sur du parc a des allures de montagne fantôme avec ses troncs blancs décharnés à flanc de coteau.

On s’est échangé des coordonnes GPS pour se retrouver vers 16h, sur un grand parking plat entouré de foret. On est tous heureux de se retrouver.. ça commence par un bon vieux soccer et ca se poursuivra autour de bière et de jeux jusque au moins 22h… (ce qui est tard pour nous à présent). Demain, randonnée au programme.

Lundi 29 (Californie) – Un réveil bien agréable dans cette foret…On se prépare pour aller marcher parmi les sequoias géants de Yosémite. On quitte la famille Francou . On se rejoindra à San Francisco, mais on reste avec les Globe à 4.

Suite au incendies de cet été, on ne peut plus atteindre les arbres millénaires directement en voiture, alors on laisse les camping-cars, on emporte quelques sandwiches et c‘est parti pour 10 bons kilomètres à pieds qui se révéleront très agréables. On verra donc le fameux sequoia tunnel sous lequel peut passer une voiture….On s’émerveillera devant les écureuils Douglas (assez nombreux dans le coin) et les biches qui déjeunaient tranquillement.

On rentre quand même assez fourbus en milieu d’après midi … Avant de revenir au spot, on reste un peu de temps sur un parking avec du réseau afin que Camille puisse finir et envoyer un devoir de sciences. On fait l’école à Noé et j’en profite pour faire une petite tarte au citron avec les bons citrons achetés dans la vallée..

On retourne au spot à la tombée de la nuit (16h45).. et là, quelle surprise de voir deux camping cars. La famille Francou a décidé de faire une journée off et nous a préparé un bon feu.

Les 3 familles se retrouvent à nouveau, petit barbecue improvisé et dès qu’il fait trop froid, petits jeux de société dans les camping cars… On ne se couche jamais après 22h, comme si la journée avait déjà été suffisamment longue..fatigués et contents. (Il faut dire que je me réveille toujours avec un Doliprane depuis 2/3 jours.. elle passe doucement cette crève. Et en même temps, le repos n’est pas vraiment d’actualité dans Yosemite.

Mardi 30 – Pas facile de partir le matin et de se séparer de la famille Francou, alors qu’on sait pertinemment qu’on va se revoir dans quelques jours.

Avec la famille du Globe à quatre, on se dirige vers la vallée de Yosémite qu’on atteint en une petite heure de route. Quelle émerveillement … encore.. On est tellement content d’avoir des freins pour voir ce somptueux décors naturel..On fait face à une vallée de sapins entourée de pans rocheux gigantesques. Comme tous les parcs, celui ci est immense et beaucoup de choses se font en voiture, beaucoup d‘autres sont inaccessibles car c’est l’hiver et les routes enneigées sont fermées. 

Après le déjeuner le long de la rivière Merced et la vue sur une cascade aux reflets arc en ciel, nous décidons de faire la petite marche de 7km (quand même pour aller à Mirror lake. Étant malade, je ne l’ai pas faite mais voici ce qui m’a été rapporté : très jolie foret jonchée de rochers gris avec de nombreux écureuil Douglas. Le lac, ou plutôt l’étang, est entouré de falaise rocheuses, dans son écrin. La balade durera 1h30, et il faut déjà songer à trouver un spot pour la nuit …

Le soleil se couche toujours aussi tôt, et on a quelques km de dénivelés pour sortir de la vallée. On arrivera dans la foret nationale de Silvernaus la nuit tombée pour dormir (il est pas tard, 17h30/18h, mais il fait nuit noire). Étonnamment, il fait beaucoup plus chaud que dans la vallée, alors qu’on est à 2000 m. Mais ça fait du bien de ne plus se geler, ça va peut-etre permettre à nos gros rhumes de partir aussi 😉 Je crois qu’à 21h, après une bonne douche, tout le monde est au lit.

4 Commentaires

  1. Régine

    Quel bonheur de vous suivre dans ce périple aux paysages magnifiques. J’espère que vos rhumes sont guéris pour en profiter au maximum.
    bisous

    Réponse
  2. Bousquet gérard

    ça en fait de la copie, ton bouquin va faire au moins 500 pages
    toujours aussi intéressant et instructif.On a hâte de connaître la suite
    Attention aux tornades
    Bisou des Bousquet

    Réponse
  3. Amandine

    Merci merci!!! Toujours aussi intéressant à vous lire!
    Biz à tous😘😘😘😘😘

    Réponse
  4. jean-pierre CHARRIN

    Un grand merci ! pour nous faire participer à cette aventure une pensée solidaire des Alpes l’Ours

    Réponse

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *