Sélectionner une page

El Salvador (partie 1) ou comment tomber amoureux d’un pays en quelques jours

par | Juil 17, 2022 | Articles, El Salvador | 6 commentaires

El Salvador (partie 1) ou comment tomber amoureux d’un pays en quelques jours… du 27 juin au 4 juillet 2022

 

 

Objectif : comme à chaque passage de frontière, on est impatient de découvrir un noveau pays

Nombre de jours : 8

Nombre de kilomètres : 250

Lundi 27 – Le temps de tout caler dans le camping car, de dire au revoir au responsable des gardiens de l’école, française, une petite photo souvenir, et nous voilà partis, enfin !!

Nous mettrons 1h30 pour arriver à la frontière. La route n’est pas si mauvaise (quoi que….). On aura descendu près de 1500m, et gagné de nombreux degrés en température, du coup on crève de chaud dans nos jeans !

Nous descendons du véhicule. On nous propose de changer nos quetzals en dollars à un très bon taux, on accepte et on récupère 80$ (il nous restait pas mal de quetzals, on est donc contents). Puis, on passe par la douane migratoire pour les passeports. Le gars nous dit que pour le véhicule il n’y a rien à faire, le permis temporaire étant valable pour toute l’Amérique centrale. On descend encore un peu la montagne et on traverse le pont du Rio de la Paz pour arriver coté Salvador.

Vers 13h, la frontière est passée…les routes pour se rendre à Ahuachapan, 1ere ville. Les routes après la frontière sont impeccables. Quel bonheur ! On se stationne dans la ville non loin du centre, tout le monde à faim ! La ville est blindée en ce lundi, le marché prend toutes les rues du centre ville. Alors on décide de ne pas rester, on a besoin de verdure ! On mange sur le pouce, on achète quelques fruits et légumes, une nouvelle carte sim et on repart en direction d’un ferme, Granja Don Alvaro, qu’on a repéré sur l’application Ioverlander (appli qu’on utilise très souvent pour trouver des spots pour dormir).

Bon, là le douanier nous dit clairement qu’il aurait fallu passer aux douanes pour annuler l’importation temporaire du véhicule du Guatemala. On reprend le camping car, on repasse le pont et on remonte un bout de montagne pour arriver aux douanes guatémaltèques. On passe aux douanes (coté véhicule et non immigration) et effectivement,il fallait bien faire quelque chose…. Une fois fait, on retourne au Salavador. On donne le document pour l’importation du véhicule, il nous le rend et on doit aller dans un autre bâtiment pour qu’il nous imprime un autre document (le tout va prend 45 min) puis, on se rend à l’immigration salvadorienne (10 min) et on peut enfin reprendre notre véhicule pour (après une petite vérification des températures corporelles des passagers.. mais aucune demande de vaccination ou autre).

On y arrive vers 17h. C’est le ravissement, du vert, des animaux, des produits de la ferme, de la chaleur… que du bonheur. On a aussi retrouvé nos amis les moustiques 😉 Le fromage est bon, tout comme les œufs frais, le miel…le repas du soir est tout trouvé avec quelques crudités ! Crevés on dormira comme des bébés.

Mardi 28 – Aujourd’hui on a un peu de boulot. Noé n’a pas eu école vendredi ni lundi, donc on a une bonne matinée qui s’annonce. En plus, on doit faire l’itinéraire du Salvador et du Honduras (grosso modo) car il faut qu’on soit normalement sortir du Nicaragua le 11 août (le visa obtenu au Guatemala, C4, n’est valable que 3 mois pour les 4 pays du Guatemala au Nicaragua .. il nous reste 6 semaines, du coup ça fait un peu court pour visiter trois pays. On peut demander une prolongation à Managua, capitale du Nicaragua, mais il faut qu’on y soit tout début août.. d’où la nécessité de planifier un peu nos trajets. Bref… contingences administratives !! L’école durera une bonne partie de la journée. Au programme aujourd’hui la suite des Fourberies de Scapin de Molière qu’on jouera au milieu du champs de vaches.

Ce midi nous testons le restaurant de la ferme (c’est pas donné, mais c’est bon!). Puis vers la fin e la journée nous prendrons le temps de discuter avec Edouardo, un cuisinier venu d’Argentine et Ernesto qui travaillent là et sont curieux de notre mode de vie. Ernesto accueille souvent des voyageurs chez lui, à Santa Ana, mais n’avait pas encore vu de famille entière en camping car visiter le pays. Du coup on a plein de rdv qui nous attendent.. dès le lendemain pour visiter Santa Anna avec Ernesto et ce week end à la Granja (nous avions l’intention de revenir oiur faire un tour au festival de cuisine dans une ville non loin qui a lieu les samedis et dimanche) pour apprendre cuisiner les empanadas argentins avec Edouardo.. plats typique là bas et délicieux !! Encore de belles rencontres, merci la vie et le Salvador !!

Mercredi 29 – Ce matin, petit cours d’anglais pour Noé et départ pour la ville de Santa Ana. Ici tout est à 40 minutes de route… Santa Ana se situe derrière une petite montagne. Sur la roue, on sommet, on a une vue magnifique sur le pays. Arrivés à Santa Ana, c’est le marché, les rues sont très encombrées. On prend contact avec Ernesto qui nous dit de nous garer devant chez son père. On est à quelques blocs de l’hyper centre de la ville. Ernesto nous emmène directement au Parque de la libertad, où se situent l’hôtel de ville, le théâtre, la cathédrale, les vendeurs de street food et le parc avec un kiosque au centre que l’on trouve dans toutes les villes d’Amérique centrale.

La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : Santa Ana est, avec ses 167 200 habitants (Santanèques), la deuxième ville la plus peuplée du Salavdor. Elle est connue pour être une ancienne ville de cafeteros (producteurs de café). La première pierre du théâtre fit posée en 1902, et il fut inauguré en 1910. La construction de l’hôtel de ville ou palais municipal a débuté en 1871. Les travaux se finiront en 1975, 100 ans plus tard. Quant à l’église, elle fut construite à partir de 1895. Elle fut finalisée en 1914. Elle est considérée comme la plusbelle de tout le pays. Interessant, non ??

La ville est très agréable. On entre dans l’hôtel de ville, ancienne bâtisse coloniale. Puis la faim nous pousse vers les vendeurs de rue. L’après midi nous monterons en haut de la cathédrale avec la présidente de l’association de rénovation (oui oui, rien que ça, ça a du bon de visiter avec des locaux). On se balade encore un peu et, en milieu de journée, on quitte Ernesto que l’on reverra ce week-end pour visiter les cascades du coin.

En attendant direction le lac de Coatepeque. Nous arrivons en fin d’après midi et nous nous garons au restaurant el faro qui permet de dormir sur son parking. Le lac n’est pas immense mais c’est clairement un cratère entouré de montagnes. Le jour tombe et on ne voit pas très loin.. Petit jeu au bord du lac, un repas et au lit après une journée bien rythmée, on avait perdu l’habitude !

La minute nécessaire de monsieur Cyclopède : Son nom vient de Coatl (serpent) et tepic (monts), soit la montagne du serpent. Situé à 740 m d’altitude, il s’est formé il y a 25 000 an et est d’origine volcanique. IL s’étend sur près de 20 km² et le cratère mesure 70km², atteignant parfois une profondeur de 115m. Des cônes volcaniques s’effondrèrent à la suite d’un éruption formant une sorte de caldera évasée. Un rivière souterraine est probablement connecté au rio agua caliente (rivière d’eau chaude courant dans le nord su Salvador. Un ilot surgit au détour d’une petie baie, le cerro grande (aussi appelé teopan, « dans le lieu de Dieu ou sur le lieu sacré »), a l’époque, site cérémoniel des Mayas.

Jeudi 30 – Plus le plus grand bonheur de Noé, on fait une bonne session d’école ce matin avant de prendre une barge (5$/pers) pour faire le tour du lac. Il y a de très très belles villas (appartenant à de riches salvadoriens). Dans l’après midi, on se dirige vers le parc national du Cerro Verde qui couvre 3 volcans (Izalco, cerro verde et ilamatepec ou Santa Ana). On regarde un magnifique coucher de soleil au dessus des nuages.

Vendredi 1er     Le lendemain matin, la vue est différente, le ciel est dégagé.

9h, départ de la randonnée sur le volcan Ilamatepec. Pendant 30 minutes, on descend du Cerro Verde sur lequel on a dormi, puis on entame les 1h30 de montée du volcan Ilamatepec avec une vue incroyable sur le volcan Izalco et au loin les plages du Pacifique. On est bien content d’arrivée, la fin de la randonnée dans les pierres est assez difficile ! La vue de là-haut est incroyable, entre le lac de soufre bouillonnant au fond du cratère et la vue sur le lac Coatepeque.

La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : Volcan Santa Ana ou appelé par son nom nahuatl : Ilamatepec. Avec ses 2 381 mètres d’altitude, c’est le plus haut volcan du pays. Son sommet est composé de quatre caldeiras avec un lac au fond du cratère. Une éruption il y a environ 1 million d’années produisit une avalanche de débris qui atteignit le Pacifique et créa la péninsule d’Acajutla (où se situe actuellement le port le plus important du Salvador). Depuis l’arrivée des Espagnols au XVIe un grand nombre d’éruptions ont pu y être observées. Très actif, le volcan est à l’origine de l’apparition de l’Izalco en 1770, du Cerro Verde et des fissures volcaniques nommées San Marcelino. En 1722, ces dernières dérivèrent vers l’est et détruisirent un village. Une éruption datant de 2005, un mélange de cendres, de roches et d’eau bouillante fut projetée sur plus d’un kilomètre et tua deux personnes. Sa dernière éruption date de 2008

Samedi 2 – 9h, départ pour l’excursion pour les cascades. On est un petit groupe de 10 personnes avec notre guide Cristian, aussi prof de Philosophie à l’université, accompagné d’Ernesto. On commence par longer une plantation de café, l’une des plus grande du Salvador, pays n° 3 mondial en matière d’exportation de café.

La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : L’Izalco est un volcan de la cordillère d’Apaneca. Formé en 1770, il est le plus jeune volcan du Salvador. Il s’est constitué sur le flanc sud du volcan de Santa Ana au nord du village Izalco, à quelques dizaines de kilomètres de la côte Pacifique. Très actif entre 1770 et 1958, le volcan gagne le surnom de « phare du Pacifique » car les marins pouvaient le voir de très loin. Il est aujourd’hui l’une des icônes du Salvador. En 1926 une éruption ensevelit le village de Matanzo et tua 56 villageois. En 1966, un nouveau cratère apparut sur un flanc et menaça directement le village Izalco. Les villageois placèrent une statue de la Vierge Marie entre la coulée de lave et le village et la coulée s’arrêta au niveau de la statue, laissant penser aux croyants à un miracle. Cette statue est toujours sur le flanc du volcan, face à la dernière coulée de lave sortie du volcan. Le volcan fait partie de la réserve de biosphère, reconnue par l’Unesco en 2007.

La descente est toute aussi difficile au début, mais dans a fin de la marche se fait dans la foret et c’est bien agréable (il fait bien chaud aujourd’hui) ! On déjeune su le pouce des pupusas (dites poupoussa), la spécialité du pays, sortes de galettes de mais noir ou blanc fourré de fromage, viande ou légumes… une belle découverte culinaire !

En milieu de journée, on rentre à la ferme, car demain, Ernesto nous a convié une marche pour aller visiter des cascades non loin de là.

Sur la route les freins ne répondent pas très bien, on se fait une grosse frayeur, on rentre donc assez lentement en se disant qu’il faut trouver un mécanicien avant de reprendre la route.

Après une photo de groupe, Cristian nous fait remonter par la rivière. Nous sommes déjà un peu trempé de l’avoir traversée, mais de là à la remonter. Personne ne nous a dit qu’il faudrait se mouiller à ce point… mais trempé pour trempé…

Puis nous descendons dans la jungle vers a rivière que l’on entend au loin. Une fois arrivés dans le fond du canyon, nous apercevons une magnifique cascade, la plus grande du Salvador, 79 m de haut. Après une photo de groupe, Cristian nous fait remonter par la rivière.

Laurent passe par la rivière avec le groupe pendant qu’Elvis (un membre du groupe) et moi portons les sacs et téléphones pour les garder au sec en longeant le bord. Cela ne nous empêchera pas de nous tremper car il faudra la traverser à plusieurs reprises.

Dimanche 3 – Ne s’installerait on pas au Salvador ?? Ni une ni deux, ce matin on écrit un mail au proviseur du lycée français de San Salvador pour avoir s’ils cherchent des profs.. Oui on se verrait bien passer un an ici. On envoie aussi un petit message au consul (le même qu’au Guatemala) pour connaître son avis sur le pays et la faciliter ou non de s’y installer. Bref, on enclenche tout rapidement pour savoir s’il sera possible de rester ici, les vacances scolaire commençant à la fin de la semaine prochaine, il faut faire vite ! Si le consul nous répond rapidement (même un dimanche) sur toutes les mesure de prudence à respecter et nous donne les contacts des permanents du consulat sur place, nous devrons certainement attendre le début de a semaine pour avoir une réponse du proviseur.

Voilà pour cette 1ere partie au Salvador. En 8 jours on a fait beaucoup de chose, comme un boulimie de ne pas avoir pu faire ce que l’on voulait au Guatemala. C’est un pays enchanteur, qui a réussi à nous séduire et pour lequel nous avons un véritable coup de cœur !!

Au bout de 20 minutes, nous arrivons à une 2e cascade, tout aussi splendide et on en entend une 3e un peu plus loin. On s’est éclaté comme des gosses sous les cascades (heureusement il fait chaud 😉 . On restera un peu pour se reposer devant cette 3e cascade. Certain ferons un brun d’escalade pour parfaire leur forme physique 😉 On fera le même trajet au retour (il nous faut donc tout remonter!!!). En tout on aura marché 13km en 4h. On rentrera crevés. Les enfants (qui ne sont pas venus… feignasses !! ont faim). On mangera au restaurant de la ferme et on partagera un dernier moment avec le groupe. Cristian nous invite chez lui le soir à partager un repas… mais il faut d’abord qu’on prenne une bonne douche et qu’on se repose.

Vers 19h, on laisse de nouveau les enfants et nous voici parti à pieds pour la maison de Cristian qui tient également une petite auberge dans le village d’à coté. On y sera en 15 minutes. A peine arrivés, une pluie tropicale se met à tomber. Malgré la fatigue, on passera une excellente soirée avec Cristian et Carolina (une amie) qui elle aussi travaille à l’université comme prof d’Anglais. On échange beaucoup sur le Salvador, pays sur lequel nous avons un véritable coup de cœur. Ils nous disent que nous pouvons tout fait être prof à l’université européenne en tant que prof de français. Ils nous donneront toutes les coordonnées de l’université afin de prendre contact rapidement. La pluie n’ayant pas cessée de tomber, ils nous raccompagneront en voiture. Autant vous dire qu’on s’endormira dans la seconde !

Nous décidons de nous rendre en bus à Juayua, une petite ville non loin ou se tient un festival de gastronomie. On déambule. Les rues du centres sont jalonnées de stands de restauration et de tables pour manger. Chacun fera son choix et nous mangerons encore très bien. Encore bien fatigués de la veille, on rentrera dans l’après midi pour se détendre la reste de la journée !

6 Commentaires

  1. marie noelle Deudon

    Chouette recit.et belles photos.je comprends votre coup de coeur.je ne serai pas capable de faire les randos pourtant les cascades me font bien envie .et les repas😁😊 J espere que vos projets vont aboutir.😘😘

    Réponse
  2. Grenier Catherine

    « Gracias a la vida ».
    Merci pour ce partage … ce lundi 18 juillet, à 40° à l’ombre…
    Bizzz à tous.
    Catherine

    Réponse
  3. Grenier Catherine

    « Gracias a la vida »…
    Merci pour ce partage, pour nous, ce lundi 18 juillet, à 40° à l’ombre …
    Bizzz à tous.

    Réponse
    • Bousquet Gerard

      Les volcans n’ont plus de secret pour vous,les Cascades non plus
      Quant à la bouffe elle reste (pour les gastronomes que vous êtes) une éternelle découverte

      Réponse
  4. mireille Bellet

    Encore un bon moment de partage avec vous. Bisous

    Réponse
  5. Quenehen

    Merci de nous faire voyager à travers votre road trip
    C est génial

    Réponse

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *