EL SALVADOR (partie 3) – Suchitoto et ses environs, une approche du nord du pays
(du 9 au 15 juillet)
Objectif : Découvrir et s’implanter
Nombre de jours : 6
Nombre de kilomètres : 209
Samedi 9 – Ce matin on prend la direction de la ville de Suchitoto au nord du pays, vers la frontière du Honduras. Après quelques bouchons, nous arrivons dans cette ville hyper tranquille, on dirait une petite ville de Provence avec son église et ses ruelles pavées. Par contre la température a largement augmenté, il fait plus de 30 degrés…On déjeune dans le square le long duquel on est garé et Laurent et moi partons en exploration de la ville et de son lac Suchitlan
On se fera une petite balade de plus d’1h30. En longeant le théâtre de la ville on apprend que l’orchestre national du Salvador jouera demain ici… chance de pouvoir écouter un petit concert de musique classique, nous y serons. Puis nous nous fondons dans la population locale qui vient se rafraîchir à l’ombre des arbres sur la place centrale ou au bord du lac.
On croise aussi des poules, des coqs, des cochons ou encore des vaches …Ce lac est en fait un bras de la rivière ou fleuve Lempa (l’un des plus long d’Amérique centrale) qui s’élargit, faisant naître de multiples îles. On a une vue extraordinaire sur l’arrière du pays, hyper vert. De retour au parc, face à notre stationnement, Laurent rencontre un salvadorien qui a longtemps habité ici et qui nous donne des lieux à aller voir. Il faut pour cela oser entrer dans les posadas (petits hôtels/restaurants), car ils réservent une vue incroyable sur le lac et l’horizon surtout au couché du soleil. Il nous donne l’adresse d’un hôtel tenu par un français, une petite discussion avec un expat français, ici depuis de nombreuses années, pourrait se révéler très intéressant.
A la tombée du soleil nous allons donc prendre une petite bière dans une « posada » avec une très belle vue. Puis après une petite pupusa (le plat national salvaorien composé d’une galette de maïs fourrée au fromage), nous retournerons assez fatigués au camping-car, passer une nuit chaude. On n’avait pas connu ça depuis le Mexique, il faut que nos corps se réhabituent !
Dimanche 10 – En fin de matinée nous voilà partis vers une cascade à quelques kilomètres de là. la rue dans laquelle nous sommes garés est bloquée par la préparation du concert, donc on y va dans une sorte de tuk-tuk. Arrivés sur place, la vue sur le lac est incroyable, il y a d’ailleurs plusieurs points de vue aménagés avec des hamacs, des chaises et même une gloriette.
La minute nécessaire et suffisante de Monsieur Cyclopède : il n’y a pas d’étude géologique sur cette cascade, on peut retrouver des orgues basaltiques sur ce même modèle en Islande, mais ce qui est sûr c’est que ce sont des formations volcanique (Le Salvador est une terre de volcans)… Sinon ici ces formes s’expliquent par des légendes. La plus répandue raconte que la fille d’une famille riche est tombée amoureuse d’un indigène local, qui, plein de rage que la famille n’aie pas consentie à cette relation, a jeté une malédiction. Il a ainsi transformé l’entrepôt, où ils gardaient des rouleaux de tissu en pierre. La famille a ainsi fini dans la pauvreté et les rouleaux de pierre sont restés empilés et ont fini par faire partie de la rivière. Intéressant, non ??
C’est assez impressionnant, les rochers (y compris ceux qui sont tombés et sur lesquels on crapahute) ont des formes géométriques. La cascade est un orgue de pierre sur 10 mètres de hauteur ! Il n’y a pas beaucoup d’eau mais c’est très beau à voir cette magie de la nature.
On rentre avec le même mode de transport qu’à l’aller. On déjeune dans un petit boui-boui sur la place centrale et on essaie en dessert la spécialité locale, « las minutas ». C’est en fait de la glace pilée aromatisée avec des sirops hyper chimiques ou si l’on veut du citron vert… C’est très rafraîchissant ! Puis on se reposera un peu avant d’aller au concert qui a lieu à 17h dans le théâtre à 30 m de notre camping-car !
Alors en fait ce concert fait partie de la tournée de l’orchestre philharmonique du Salvador qui fête ses 100 ans, en présence de la ministre de la Culture (que l’on voit danser avec un haut orange).. rien que ça!! On va se régaler pendant près de 2h, le tout se finira en dansant (du jamais vu en France dans des concerts de musique classique!).
A notre sortie du théâtre, il pleut des trombes d’eau. Évidemment, nous avions laissé ouvert les lanterneaux du toit dans le camping car.. c’est le déluge quand on rentre !! On mettra une bonne demi-heure à tenter de sécher le tout ! La bonne nouvelle c’est que la température est largement descendue !
Lundi 11 – On reste une journée de plus à Suchitoto pour se reposer un peu et attendre la réponse proviseur du lycée français. Nous tenterons de voir un couple de français qui tient un hôtel dans la ville mais nous les manquerons de peu, ils sont partis au bord de la mer ! On a la chance de visiter l’hôtel qui est magnifique ! (mais on a pas pris de photo!)
Mardi 12 – La réponse du proviseur tombe, elle est négative… nous apprendrons le lendemain que l’autre candidat a été choisi simplement car le proviseur pensait que nous ne resterions pas au Salvador.. comme quoi un simple malentendu peu changer pas mal de chose !! C’est la claque, un peu dure à encaisser. Il nous faut à présent rebondir et envisager les choses différemment. Nous restons tranquillement à Suchitoto pour réfléchir et prendre des rendez-vous pour avancer malgré cette nouvelle. Pas la peine de revenir dans l’inconfort de la capitale tout de suite.
Mercredi 13 – Le lendemain, on prend la route tôt, nous avons rendez-vous avec l’alliance française. L,’entretien se passe à merveille et nous remonte le moral. Il y aura certainement des cours de français en perspective pour l’un de nous deux, voire le deux. Dès le lendemain rendez-vous avec un avocat qui lui aussi nous donne de belles perspectives pour pouvoir rester au Salvador…le moral remonte petit à petit et la décision s’oriente, on restera dans le pays.
Le jeudi 14 (ici ce n’est pas un jour férié !) – Autre jour, autre rdv, nous rencontrons un français qui vient juste d’ouvrir une école de cuisine. Il est en ce moment en plein dans le lancement de sa société avec des associés salvadoriens, mais m’assure qu’à moyen terme, nous pourrons travailler ensemble. Le midi nous passons voir un restaurant qui a pignon sur rue ici et dont je rencontre le fils du propriétaire, un franco-salvadorien. Je lui laisse un CV et je croise les doigts. L’après-midi, nous rencontrons à San Salvador Pascal et son compagnon, une soixantaine d’années. Ceux sont eux qui tiennent l’hôtel à Suchitoto. Une très belle rencontre. Ils nous donneront des contacts et pas mal d’idées pour commencer ici au Salvador. Avec une telle activité, les journées passent vite et on se sent lessivés en fin de journée.
Nous prenons la décision de passer le week end à la mer, nos cerveaux ont besoin d’un peu de repos… car dans tout ça, on gère aussi le quotidien : l’école pour Noé (un peu plus light, mais quand même), approvisionnement en eau du camping-car, les stationnements (souvent de la négo dans San Salvador)… Mais qui a dit que ce serai facile ???
Ce vendredi matin, nous allons voir le ministère de l’hacienda (une sorte de ministère des finances pour avoir un NIT, un numéro unique qui nous permet de nous identifier pour louer une maison ou autre).. Pas de chance, après 30 min de queue, on nous dit que la machine est en panne !! Pas grave, ce n’est pas la bonne semaine, mais on se fait une raison, demain sera un autre jour !! On passe par le centre culturel américano-salavadorien pour laisser le CV de Laurent ésperant un poste de prof d’anglais, on mange et on part rejoindre l’océan Pacifique à 30 minutes de la capitale !
Quelle chaleureux concert ! Les salvadoriens sont enthousiastes, spontanés. Quand un bonheur se présente ils le prennet !
Bisous
Heureux d’avoir de vos nouvelles
On vous embrasse