Entre Utah et Arizona (de Grand Canyon à Coral Pink Sand Dunes)
du 29 octobre au 10 novembre 2021
Objectif : Savourer la nature et son immensité…à l’américaine.
Nombre de jours : 12
Nombre de kilomètres : 1326 km
Vendredi 29 (Utah/Arizona) – On a réussit à finir l’école avant 11H… ça c’est du challenge 😉 On prend la direction de Grand Canyon. On s’arrête à Kayenta, ville en plein territoire Navajo. Le supermarché est loin de mes espérances, mais on y trouve quand même du beurre et du jus d’orange. On fait le plein d’essence et de gaz et c’est parti pou 2h30 de route au milieu du Far West. Juste avant d’arriver, on change encore de fuseau horaire, 9 h nous sépare maintenant de la France, mais ça nous fait gagner une heure sur le planning de la journée, on aura donc le temps de faire plusieurs points de vue dans le Parc National de Grand Canyon avant de trouver un endroit pour dormir. Le site est splendide, grandiose impressionnant.. En fait je ne sais pas s’il y a un mot pour mentionner une telle immensité aussi magnifique. On se sent tout petit, on se sent rien en fait, on est obliger d’être respectueux devant mère nature qui a construit cet immense canyon par la rivière Colorado sur des millions d’années…
On ne pourra pas faire le tour du parc national en camping car, il nous faudra le laisser sur un parking et prendre une navette pour le visiter. On se fixe plusieurs petites randonnées pour marcher dans cette merveille. Pour demain, sandwichs et marche au programme. Comme on a changé de fuseau horaire, le soleil se couche donc encore plus tôt. Alors vers 17h 30, on se réfugie dans le parc de la foret de Kaibab, une foret de pin, (ça sent bon…) pour y dormir (non sans croiser plusieurs troupeaux de wapitis sur la route), à quelques miles de là (tellement près qu’on a l’impression de dormir dans le Parc National du Grand Canyon). On fera un bon feu et des patates à la braise…une nourriture adaptée aux conditions !
Samedi 30 (Arizona) – Réveil matinal pour faire un peu l’école avant de partir crapahuter, on a prévu quelques kilomètre de marche le long de la falaise. Arrivés sur le parking, on rencontre Yann et Danielle, un français expatrié aux USA et son amie américaine. Finalement, on discute une petite heure (heureusement, il avait un tee shirt star wars, donc Noé a fait profil bas durant cette longue attente pour lui 🙂 Sur le site, on est obligé de laissé notre Dude sur le parking et de prendre des navettes de bus, alors on prépare les sandwichs et les bouteilles d’eau et c’est aprti pour une journe de marche.
On mangera avec un vue incroyable sur le canyon et de pas en pas, de vue en vue, on aura marché plus de 12km jusqu’au couché du soleil… Alors inutile de dire qu’à la fin on en pouvait plus et qu’on a pris les navettes pour rentrer au camping car et retrouvé notre foret pour dormir. On a tout lâché aux enfants, dessins animés, films et on a quand même eu le courage de se faire un petit feu et de déboucher une bière locale. Crevés mais quelle journée !! Il faut être honnête, le grand canyon n’est pas très photogénique, les photos sont souvent laiteuses, l’espace est trop immense et le contraste que l’on voit à l’œil nu des différentes couleurs de roches ne rend pas du tout sur l’objectif (bon, on a pas du matos de pro non plus). Mais le spectacle est impressionnant et le coté pédagogique est très bien fait pour tous. On en apprend plein sur la géologie depuis la formation de la terre que l’on peut observer à l’œil nu ici, rien qu’en regardant autour de soi…
On sait maintenant que si peu de fossile de l’ère des dinosaures sont retrouvés c’est parce que la roche de cette époque, très poreuse, a aujourd’hui quasi totalement disparu (ce qui est le cas au grand canyon), ce pourquoi les chercheurs ont du mal à percer l’histoire de cette époque. Ici, on marche sur un sol datant de 270 millions d’années (cette roche claire que l’on aperçoit au sommet sur laquelle pousse la forêt de pin)… beaucoup plus vieux que celui sur lequel marchait les dinosaures.
Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : La géologie de la région du Grand Canyon comprend un ensemble de strates de roches particulièrement complet, accessible et étudié. Les quarante principales couches sédimentaires exposées dans la région sont d’un âge compris entre environ 200 millions à près de 2 milliards d’années. Il est possible de remonter jusqu’à environ 1,7 milliard d’années pour décrire l’histoire du Grand Canyon. Les roches sédimentaires qui s’étaient lentement formées ici ont été transformées sous l’action des fortes pressions et des températures élevées du magma. Il y a environ 1,2 milliard d’années, 4 000 mètres de sédiments et de lave s’accumulèrent dans une mer peu profonde. Vers 725 millions d’années, ces roches furent soulevées et déformées pour devenir une chaîne de montagne. Un long processus d’érosion succéda à cette période. Puis la région fut à nouveau envahie par la mer à plusieurs reprises entre 550 et 250 millions d’années, donnant lieu à la formation de nouvelles strates de grès, de calcaire et de shale. Entre 80 et 35 millions d’années, un mouvement des plaques tectoniques entraîne la formation des Montagnes Rocheuses, situées plus à l’ouest, et des déformations dans la région de l’actuel Grand Canyon. Au total, l’actuel plateau du Colorado a été soulevé d’environ 3,2 km (du coup ça monte quand même pour aller sur le site 😉 Intéressant, non ??
La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : L’ouverture du golfe de Californie, il y a environ 6 millions d’années a permis à une grande rivière de trouver son chemin vers une embouchure au nord-est du golfe. La nouvelle rivière s’est associé au système hydrologique pour former l’ancêtre du fleuve Colorado, qui à son tour a commencé à éroder le Grand Canyon. Des climats plus humides attirés par des âges de glace, il y a 2 millions d’années, ont considérablement augmenté l’excavation du Grand Canyon, qui était presque aussi profonde qu’il est actuellement. L’activité volcanique a déposé de la lave sur la zone d’il y a 1,8 million à 500 000 ans. Au moins treize barrages de lave ont bloqué le fleuve Colorado, formant des lacs qui atteignaient environ 610 m de profondeur. La fin de la dernière ère glaciaire et l’activité humaine qui a suivi a considérablement réduit la capacité du fleuve Colorado à excaver le canyon. Les barrages hydraulique en particulier, ont bouleversé les modèles de transport et des dépôts des sédiments. Intéressant, non ?
Dimanche 31 – Un réveil beaucoup trop matinal mais les quelques courbatures auront raison du levé 😉
Aujourd’hui on remonte vers l’Utah pour aller à Page, (la grosse ville du coin à 2h30 de route quand même), se mettre dans un camping pour la soirée d’Halloween, acheter quelques bonbons à échanger sinon je ne donne pas chère de notre peau. Page est une ville construit en plein désert à quelques km du Lac Powell.(nom donné àe, l’honneur de Monsieur John Wesley Powell ; un aventurier américain qui vécut dans le 2nde moitié du XIXe siècle et qui fut le premier blanc à découvrir le Grand Canyon au cours d’une expédition sur le fleuve Colorado où il perdit 7 hommes quand même 🙂
Après un tour au supermarché, nous nous garons près d’un Mac Do… toujours le meilleur wifi gratuit dans les villes, puis nous nous rendons directement au camping. On a changé deux fois de fuseaux horaires en revenant un peu vers l’est puis vers le nord et un peu vers l’ouest.. On ne sait pas vraiment quelle heure il est… (à plus ou moins 1h).
Le temps de faire un brin de ménage et d’avancer sur le prochain article à publier, et déjà Yann et Danielle, rencontrés a veille au grand Canyon nous rejoignent. Nous sommes encore sur leur route. Ils arrivent chargés de bières et de chips pour partager un moment apéritif et festif pour cette soirée d’Halloween. (En réalité, de soirée Halloween, on ne verra rien, on se mangera nos bonbons entre amis). Elle, américaine de souche et lui, français, travaillant depuis 16 ans aux USA. Nous nous entendons très bien et échangeons sur de nombreux points, y compris d’une installation éventuelle aux USA. On se dit au revoir en se promettant de se retrouver au Mexique ou ailleurs car le courant est vraiment bien passé.
Lundi 1er novembre (Arizona) : On commence la journée avec une petite rando près du barrage du Lac Powell, ca nous permet de mieux appréhender ces formations de la pierre de sable sculptée par l’érosion du vent et de la pluie. Les paysages sont encore hallucinants.. les couleurs passant du blanc aux orangés et aux violets/roses. Nous nous dirigeons vers le point de vue sur le Lac Powell, lac artificiel créé par le barrage dans le Glen Canyon où passe le Colorado avant d’arriver dans le Grand Canyon (pour le petite histoire, cela mettra 17 ans à remplir le lac ça donne une idée de l’immensité du site).
La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : Aux USA, on applique l’heure d’été et l’heure d’hiver. Sauf l’Arizona, qui n’applique pas l’heure d’été, mais la réserve Navajo qui se situe dans cet État, oui (sachant que la réserve s’étend sur plusieurs États : Arizona, Utah et Nouveau Mexique). Donc en été (nous passerons à l’heure d’hiver le week end du 6/7 novembre), l’Arizona, sauf la réserve Navajo est à la même heure que le Nevada et la Californie et la réserve Navajo à la même heure que l’Utah, le Colorado et le Nouveau Mexique. Mais … et oui, il y a un mais et un cas particulier dans ce cas particulier, c’est Antelope Canyon. Car bien qu’il se situe dans la réserve Navajo, et devrait donc appliquer l’heure d’été. Mais comme ce site se situe juste à coté de la ville de Page , qui n’est pas en territoire Navajo, les locaux ont décidé pour des raisons pratiques de ne pas appliquer l’heure d’été. Vous avez tout compris ?? Parce que nous on est parti avant de comprendre et pour ne plus avoir à se faire mal à la tête avec les horaires. Intéressant, non ??
Finalement à voir ce sable sculpté par le vent tellement magnifique, on se décide au dernier moment à faire la visite du site d’Antelope Canyon (tenu par les Indiens Navajos). Le prix est important 250$ pour nous 4 mais si nous hésitions, nous n’avons pas regretté un seul instant ! Nous réservons pour 15h.. et arrivons 1h plus tôt, on a quelque souci pour savoir l’heure qu’il est ici à Page.
Avec notre guide, une jeune native américaine (ici ils ne s’appelle pas Indiens – même pas Indiens d’Amérique, nom donné par C Colomb, mais native américan), on se rend dans le canyon. On commence par lui demander le statut du territoire Navajo, est il comme un état, reconnu à l’ONU (ce qui est vrai), et elle nous explique la réalité de la vie des Navajos, les exactions commises par les Etats-Unis à leur encontre, comme la pollution de l’eau, le fait que le barrage et le lac soient construit sur leur patrimoine (à présent sous l’eau).
Le récit qu’elle nous donne semble être celui du siècle dernier mais non, tout ça est bien actuel, le barrage a été construit en 1963, la pollution de l’eau aux métaux lourds est toujours d’actualité par l’exploitation des mines de la région. Le manque d’eau est criant et l’a été encore plus durant la pandémie car le lavage de main n’était pas possible. Elle nous a également raconté le racisme au quotidien dont ils sont la cible (y compris pendant le visite à Antelope)…
Le canyon que nous venons de découvrir pendant 1h et durant ce récit, ainsi que les autres canyons servaient aux Navajos à se cacher et éviter d’être tués. Cela se passait il n’y a pas si longtemps.. aujourd’hui il exploite le tourisme mais ça n’empêche leur condition d’être toujours aussi difficiles qu’il y a 50 ans. Une belle leçon de vie pour nous.
La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : C’est une jeune indienne navajo, en 1931, partie à la recherche d’un de ses moutons égaré qui trouva cette gorge. L’Antelope Canyon peut seulement être visitée en excursions guidées, en partie parce que des pluies inattendues peuvent rapidement l’inonder.
Un canyon en fente (slot canyon en anglais) est un canyon étroit formée du ruissellement de l’eau à travers la roche. Un canyon en fente est beaucoup plus profond que large. Certains d’entre eux font moins d’un mètre de large pour une profondeur de 30 mètres. La plupart des canyons en fente se forment dans des structures de grès ou de calcaire. Les canyons en fente tendent à se former dans des zones ayant peu de précipitations. Intéressant, non??
Après cette immersion un peu déstabilisante, nous avons trouvé un petit coin reculé dans le desert, sur la route de notre prochaine étape, Zion National park où nous devons retrouvé une famille de français dans leur camping car.
Mardi 2 novembre (Arizona/Utah) – Au réveil, nous ne savons toujours pas l’heure qu’il est, nos téléphones marquent 2 h différentes (vous me direz, pourquoi cela aurait-il changé depuis la veille au soir???).
Bref, après une séance pancake (Et oui, pas d’école, c’est les vacances cette semaine), on décolle direction Zion National Park, à 2H30 de route. Comme toujours le décors de la route est absolument somptueux, des collines et des montagnes allant du blanc au violet/rose en passant par le orange.. A la station essence, non loin de Colorado City,, on rencontre un couple d’allemands retraités dans leur camping car IVECO… une petite pause discussion, un échange de coordonnées et c’est reparti.
On arrive vers 13h30 à Zion en passant parle ville de Springdale… le décors se modifie. Nous avons toujours les hautes falaises de roche rouge mais dans le canyon dans lequel nous sommes, il y a beaucoup de verdure, des arbre allant du vert au rouge en passant par le jaune or. Les Mormons exploitaient ce canyon avant que ce dernier ne devienne parc national, il était tel une vallée fruitière et potagère le long de la Fork Virgin River.
Nous retrouvons la famille les Francouglobetrotter sur le parking de Zion puis nous prenons une navette pour une première petite randonnée. On se rend donc dans le fond du canyon pour faire le narrow trail le long de la rivière. On sera arrêté assez vite après 2km car il faut marcher dans la rivière et nous ne sommes pas du tout équipé. Et même si il fait entre 18 et 20 degrés ici, on se sent pas du tout de revenir les pieds et les chevilles trempées.
Alors on repart vers le Camping car. Diane, Xavier et leurs 2 enfants, Valentin et Alban, étant là depuis plusieurs jours, ils nous conduisent à leur petit spot, au pied de la rivière.. vraiment très agréable. La soirée que l’on passera le sera tout autant, les enfants choisiront de dormir sous la tente… un belle entente entre les deux familles très appréciable.
La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : Le nom de mormons désigne, de façon courante, les adeptes de la secte religieuse qui s’intitule Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (Church of Jesus Christ of Latter-day Saints). Elle a tenu une grande place, depuis le milieu du xixe siècle, tant sur le plan simplement religieux qu’historique, car elle est intimement liée à la colonisation de l’Ouest américain. La naissance des mormons en tant que secte se rattache à la renaissance religieuse, revivalism, qui caractérise les zones proches de la frontière dans les premières décennies du XIXe siècle. Partout apparaissent des manifestations d’une religiosité qui s’incarne dans diverses sectes nouvelles, dont celle des mormons. En 1820, un jeune garçon de quatorze ans, Joseph Smith, déclara avoir eu une vision du Seigneur, par l’intermédiaire d’un messager, Moroni, qui lui indiqua l’emplacement de tablettes d’or cachées entre Palmyra et Manchester, dans l’État de New-York. Elles contenaient la transcription d’un livre sacré, vieux de deux millénaires environ, œuvre d’une tribu issue du peuple hébreu. On l’appela le Livre de Mormon, en souvenir d’un prophète supposé être le transcripteur de ces plaques. On le découvrit en 1827, et, trois ans après, une première édition en était publiée. Intéressant, non ??
Mercredi 3 novembre (Utah) – Il est déjà temps de se séparer, les enfants qui ont dormi (enfin dormir est un bien grand mot je pense vu les cernes sous leurs yeux :-)ensemble sous a tente (sauf Noé qui est revenu dans le camping car dans la nuit), ont du mal à se dire au revoir. On les reverra dans é jours à Bryce canyon, mais ils doivent impérativement aller changer leur nouveau pneu ! De notre coté, on décide de se faire une petite balade de quelques km dans le Parc. On ferra le trail des emerald pool. En cette saison l’eau est moins abondante qu’au printemps, mais ça montera un peu pour prendre de la perspective sur le Canyon de Zion et c’est tout simplement magnifique avec les couleurs automnales..
Jeudi 4 (Utah) – Ce sera une journée farniente…. Le spot sur lequel on est installé est magnifique, sale rouge arbres, rivière, écrevisses… que demander de plus ??
Alors on bulle, on fait des jeux de société jusqu’à ce que Laurent décide de tenter de regarder une fuite qui nous embête depuis le début.. et là c’est le drame 😉 on se rend compte que la fuite vient des raccords des tuyaux d’eau qui sortent du chauffe eau, qui lui se remplit systématiquement quand la pompe fonctionne (pas moyen de faire un circuit dérivé sans qu’il se remplisse .. et que donc les tuyaux fuient)…Bon bref, on vidange le chauffe eau, on arrête la pompe et on décide de se lever tôt le lendemain, d’aller en ville pour trouver un réparateur .. Tout en sachant pertinemment que nous n’avons pas les mêmes mesures (eux fonctionnent en inch ou pouces et nous en millimètre.. un bon casse tête en perspective!)
Vendredi 5 (Utah) – Presque aux aurores (vers 8h30) on arrive dans la ville de Saint George, à 30km de Zion. On galère un peu pour trouver un réparateur alors que Google en mentionne au mous 7 dans le coin. On fini par en trouver un, mais ce qui devait arriver arriva, pas de raccord aux bonnes dimensions ; il nous faut du 12 mm de diamètre et ce qui correspond pour eux 1/2 inch soit 12,7 mm (Ah la bonne galère, pour 0,7 mm !!). On appelle donc notre magicien du camping car, Jérome, pour qu’il nous envoie les raccords, tuyaux et quelques autre qui pourraient nous servir.. mais ça va quand même prendre un certain temps (celui de réunir les pièces et l’envoi). En attendant, pour ne pas faire grand-chose, le réparateur nous a pris 110$+ les taxes, et ca n’a pas résolu notre problème. On décide d’aller dans un magasin de bricolage pour quand même trouver un raccord de 1/2 inch, un peu plus grand donc que les notre pour voir si ça peut aider. On testera pas ça tout de suite, il est 12h passé et la faim gagne. On décide de se faire un petit resto/fats food mexicain.. pas si mauvais, avec de bons burritos qui remontent le moral !
Les enfants (ça fait 5 maintenant) s’enferment dans un camping-car, ils se gèrent, se font à manger et jouent, pendant que les parents, autour du feu, discutent et jouent aussi 🙂 Ce sera une belle soirée partagée… Mais bon, vers 22h30 on atteint gentiment les -5 et on se les gèle. Par rapport à hier, on a perdu 15 bons degrés. On a pris de l’altitude encore. Alors on met le chauffage dans les véhicules et on va tous se coucher. La famille @francouglobetrotters, rencontrée il y a 2 jours est au parc national de Bryce Canyon, pas trop loin (bon 3 h de route quand même), alors on décide de foncer et de les rejoindre. On prendra la route 14 qui passe par la foret nationale de Dixi qui borde les alentours de Bryce Canyon… juste magnifique mais on monte à 9000 pieds (3500m) …du coup on pousse un peu le Dude quand même. Quelle bonne surprise quand on arrive, ils sont avec un van français.. une autre famille, Sylvain, Aurore et Aubin ou les @vanynous. Comme une annexe française au milieu d’une foret américaine…
Samedi 6 (Utah) – Réveil tranquille pour les 3 véhicules. Le thermomètre monte doucement, il fait encore -5 à 8h…On papote encore, Laurent change le raccord défectueux avec celui acheté hier mais aux normes et dimensions américaines…ca semble fonctionner. Mais quelques minutes après c’est le drame… ça coule encore plus qu’avant (forcement les raccords sont plus large de 0,7 mm).. du coup on vidange tout mais on a pas dit notre dernier mot pour la journée.
Sur le coup des 11h on prend tous la route. Les enfants ont encore du mal à se séparer, c’est bon signe.. on se donne rdv pour le nouvel an au Mexique. Mais on y est pas encore. De notre coté on prend la route pour le Parc National de Bryce Canyon…
On constate que le moteur broute, il fait des à coups. Ca le faisait un peu hier quand on passait le col de la foret de Dixi à 9000 pieds, mais là on le ressent beaucoup plus (il faut dire qu’on va moins vite aussi). On fait quand même une bonne petite balade de près de 6km au milieu des Hoodoos, ces sortes de cheminées de pierres emblématiques de Bryce. On croise aussi des geais bleus magnifiques avec des petites crêtes noires sur la tête.
nLa minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : Au crétacée (-100 000 milliards d’années) la région aujourd’hui en général aride était recouverte par une sorte de mer intérieure reliée au Golfe du Mexique. Au fond de cette mer se sont accumulés du sable et de l’argile en provenance de cours d’eau mais aussi du calcaire en provenance des organismes peuplant cette mer. Ce mélange de sédiments offre aujourd’hui toute une palette de roches colorées dans le parc.
D’autres formations géologiques se sont également constituées durant cette période, mais celles-ci ont pour la plupart été érodées totalement et ne sont plus visibles actuellement. L’érosion a débuté au moment de la création plus à l’est des montagnes rocheuses. Ce soulèvement de la croûte terrestre, causée par le mouvement des plaques tectoniques et débuté il y a environ 70 millions d’années, a séparé la zone de l’océan tout en élevant les plateaux de la région à des altitudes proches de 3 000 mètres. INtéressant, non ??
On est quand même pas serein quand on reprend le camping car… l’inquiétude monte sur les à coups du moteur. Arnaud, notre mécanicien préféré dans la Drôme répond à Laurent de regarder le filtre gasoil…mais faut il pouvoir le faire dans un endroit un peu sécurisé, où un dépannage serait possible. Il faut dire qu’ici on est vraiment au milieu de nulle part.. Bon, après cette bonne balade, on décide d’aller prendre des douches.. pas simple avec notre histoire de tuyau qui fuit. On se pose sur un parking dans le parc et on passe à la douche dans le camping car tous les 4.. et là, par on ne sait quel miracle, le tuyau passe du goutte à goutte à rien.. Bref, on prend nos douches sans encombre et ca fait du bien. On pensait pouvoir remplir d’eau après au camping, mais on a pas le bon adaptateur… tant pis, on a encore un réservoir d’eau plein, la journée s’achève et le soleil va se coucher d’ici 1h, alors on repart pour trouver un lieu où dormir dans la foret de Dixi à proximité. Et là, alors qu’on arrive à destination, qu’on est à l’arrêt, le voyant de l’injection s’allume… On arrête tout, on y verra plus clair demain. Comme un rituel du soir, on va chercher du bois et on se fait un bon feu et un Spriiiitz, pour oublier un peu nos angoisses.
La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède :
Le parc de Bryce Canyon est situé sur un haut plateau et l’érosion de se plateau entraîne la formation de différentes formes géologiques appelées murailles, arches et hoodoos en fonction de l’avancement de l’érosion des roches. La couche géologique qui constitue la partie supérieure du plateau est composée de roches sédimentaires et calcaires assez friables.
Le plateau se rétrécit dans un premier temps pour former une sorte de mur assez étroit. Ce mur commence alors à se trouer au niveau de ses points faibles et des arches commencent à apparaître. Avec le temps, ces arches vont grandir avant de se rompre. Il ne reste plus alors que deux piliers de chaque côté que l’on appelle hoodoos.
Les arches peuvent avoir un diamètre qui varie entre 1 et 19 mètres dans le parc. Cette ouverture dans la roche n’est pas formée par le passage d’un cours d’eau mais uniquement par l’usure des roches à cause des précipitations, du gel et du vent, la gravité faisant le reste. Le phénomène le plus important dans le parc est le gel. En effet, les précipitations liquides entrent dans les roches et lorsque le gel apparaît, l’eau se dilate et fait littéralement exploser les roches par endroits. Dans le parc, ce phénomène peut se produire jusque 200 fois chaque année. Les hoodoos ont des tailles variant de 1,5 à 45 mètres.Vu que la roche est en grande partie calcaire, elle se fait également éroder par l’acidité des eaux pluviales. Les hoodoos résistent mieux que la roche qui les entoure parce qu’il dispose d’une couche supérieure plus résistante faite de magnésium. Les hoodoos ne sont pas éternels, alors que de nouveaux apparaissent, les anciens disparaissent. On calcule que l’érosion avance de 0,6 à 1,3 mètre tous les 100 ans. Intéressant, non ?
Dimanche 7 (Utah) – Réveil frais ce matin…Décision prise d’aller à la ville la plus porche pour s’occuper de la défaillance du Dude. On pensait aller jusqu’à Saint George à 2H30 de route, mais le voyant et le broutage du moteur nous ont fait nous arrêter à Panguitch à 30 minutes. Là, il y a un petit garagiste qui répare les voiture ancienne, qui met les mains dans le moteur quoi….alors on s’installe à coté (oui, on est dimanche sila plupart des magasins sont ouverts en général, les garagistes sont fermés) dans un RV park (sorte de camping pour les récréative véhicule.. c’est comme ça qu’on appelle les camping car ici).. Alors on s’y gare t on passe une journée à faire out ce qu’on pas eu le temps de faire, genre la lessive (on a accumulé deux bons sacs), on se reprend des douches, je nettoie à la serpillière le sol du camping car (je crois que je ne l’avais pas fait depuis notre départ .. chuuuut 🙂
On fait les courses (oui là, les magasins d’alimentation sont toujours ouverts, même dans une ville de 1500 habitants)… Je cuisine (j’aime bien prendre le temps pour ça quand on se pause un peu…ce sera noodles et légumes sautés sauce soja (gingembre et ail)… et on regarde un spin off de Star Wars avec Noé (bah ça fait un bout de temps qu’il nous le réclame à la suite des 3 trilogies)…Bref, une journée bien remplie 😉
Lundi 8 (Utah) – Réveil matinal… Laurent décide de changer seul le filtre à Gasoil pour voir si la panne viendrait d’un mauvais diesel qu’on aurait mis…et pendant ce temps je fais l’école à Noé qui décidément ne veut pas s’y remettre après les vacances .. Grrrr. Finalement changer le filtre à gasoil ne résout pas le problème et Noé n’a fait que 4 petits exercices.. cette matinée ne s’engage pas sous de bons hospices. Le garage devant lequel on s’était arrêté dans la petite ville de Panguitch ne semble finalement rien pouvoir faire pour nous. Après plusieurs coup de fil, Laurent a enfin un mécanicien qui accepte de regarder le problème mais à Cédar City à 80 km de là.. faut il pouvoir y arriver !!! Alors vers 10h30 on prend la route, et on serre les fesses !!! Pour arriver sur l’autoroute qui mène à cedar city il y a une belle montagne à passer, la magnifique Cedar national forest avec une belle belle côte de près de 7 km. On a franchement cru qu’on ne la passerait pas. On a fini de la monter en 2nde, à 25 km/h….On s’est détendu dans la descente 🙂 après 45 km d‘autoroute on arrive enfin à Cedar City au point de rdv sur la parking d’une station service, le moteur n’a pas lâché. Ouf !!
On a rendez-vous avec deux frères qui viennent de monter leur boite : Irons Brothers Diesel. En moins de 5 minutes la panne est diagnostiquée. C‘est le connecteur de l’injection qui est défectueux. Le temps de trouver la pièce et en moins de 2h c’est réglé…
On décide de ne pas remonter jusqu’à Bryce Canyon (et de ne pas faire le parc d’État de Kodachrome ….) choisir c’est renoncer.. et on va se poser à 1h petite heure de là, près de Zion National park, au bord de la rivière.
Laurent, tellement stressé, décide de contrôler tous les niveaux des liquides moteur et la pression des pneus 🙂
On est rejoint par la famille « Vanynous », Aurore, Sylvain et Aubin avec lesquels ont passe une bonne soirée autour d’un feu de camp.
Mardi 9 (Utah) – Que va t on faire ?? On a plusieurs options avant d’arriver à Las Vegas (qui est encore à 150 miles soit près de 200 km). On pensait faire une rando dans une rivière, très sympa et magnifique mais l’eau étant à actuellement très froide et la température extérieure n’excédant pas 15 degrés, ç nous refroidi un peu 🙂 Du coup, sur les conseils des « Vanynous », on décide de faire le Parc d’État de Coral pink sand dunes, des dunes de sable roses sur lesquelles on peut faire de la luge !! C’est à environ 1h de route… On y fonce dès que l’école se termine. On arrive sur le site, on déjeune et on part directement sur les dunes faire de la luge … On monte notre première dune… sans trop de souci, mais après une descente et une remontée eh bah on se rend bien compte que monter les dunes ça fait sacrément les cuisses !! Il y a un vent de dingue et quelques gouttes de pluie, mais on prend vraiment plaisir à glisser sur le sable… on ne fera ça que 2h, fatigués par les éléments, mais quel pied !!
En revenant au camping car, on est couvert de sable (et il est bien fin en plus 😉 . On prend des douches, on remplie les réservoir d’eau et on va se trouver un petit coin pour la nuit (et on croisera quelques daims)… On est complètement crevés mais hyper content de cette journée…Maintenant que fait on ? Où va ton ? Voilà la question qui nous occupe, en plus, comme souvent on a pas vraiment de réseau.
Où en est on ? On a un peu d’avance sur notre programme de ne pas être remonté sur Bryce Canyon et de ne pas avoir fait le State park de Kodachrome. La mythique route 66 (qui relie Chicago à Los Angeles) ne faisait pas parti de notre programme, mais on a rien envie d’y passer, ce qui nous fera aussi voir un peu plus de l’Arizona qu’on a juste approché avec la ville de Page (et lac Powell) et en descendant au grand Canyon… Inconvénient, ça fait quand même 130 miles de plus pour rejoindre Las Vegas, mais un roadtrip c’est de la road (route) et maintenant que le Dude est réparé, on conduit quand même beaucoup plus sereinement…Alors décision prise, demain matin direction Flagstaff en Arizona pour rejoindre la mythique route 66 !!
Que c’est beau, mais que c’est beau. J’évite les adjectifs dithyrambiques……… Merci pour tout ce travail et les explications de M. Cyclopède.
Bisous et bravo pour la gestion du stress mécanique !
Merci Tata
gros bisous de nous 4
C’est vraiment les sigo’Au pays des merveilles malgré les tracasseries mécaniques et autre fuite d’eau
Certains sites sont vraiment bleufants et les photos magnifiques
Isa,tu deviens une pro du récit détaillé t’en fera un bouquin plus tard
Un mot pour Noé,Noé ce soir LePSG joue contre Manchester pour les 8eme de finale de la champion’Ligue
Grand salutd’Aulnay
Superbe reportage ! On se projette avec vous dans l’aventure. Cela rappelle des souvenirs vécus pour ma part en … 2003 !
Merci de nous faire voyager avec vous 🙂 Vite vite la suite !
2003.. ça nous rajeunit pas !!!
heureuse que ça te plaise… je continue donc
Merci beaucoup pour ce partage! C’est vraiment chouette de vous lire!
Et que c’est beau! À bientôt pour le prochain épisode !
Merci Hélène.A très vite pour la suite…
Ici on croise tous les doigts pour votre projet !!
Superbe reportage, que de beautés, que d’émotions. Bisous à tous
Magnifique !
Bravo ! vous remplissez vos cœurs et vos Esprits de bonnes choses ,merci de nous le faire partager .de tous cœur avec vous ; Encore merci