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Guatemala (partie 2) – Vers la vieille Antigua et le lac Atitlan

par | Juin 2, 2022 | Articles, Guatemala | 2 commentaires

Guatemala (2e partie) – Vers la vieille Antigua et le lac Atitlan … du 16 au 24 mai 2022

 

Objectif : Prendre ses marques pour le bac français de Camille et s’enfoncer un peu plus dans le pays

Nombre de jours : 9

Nombre de kilomètres : 621 km, mais tellement d’heures de stress…

Lundi 16 – Encore 4h de route … On arrive en milieu de journée sur le parking d’un grand restaurant de fruits de mer qui nous accueillera également pour la nuit. On se rempli la panse et on se repose, car la route est assez fatigante, demandant une attention de tous les instants. En plus, il y a une scierie juste à coté, on fera donc le plein de sciure pour nos toilettes sèches et de l’eau pour le plein des réservoirs.
Le lendemain, il ne nous reste plus que 100km pour arriver un lycée français, on mettra plus de 3h et surtout plus de 2h à faire les 30 derniers kilomètres. Guatemala City est une ville infernale, tout en collines (ici les % de pentes ne sont pas réglementés), on a eu peur de ne pas pouvoir monter avec the Dude à plusieurs reprises.
Guatemala city a une urbanisation complètement anarchique, entourée de bidonville… y conduire relève du défi. On arrivera enfin au lycée en début d’après midi complètement achevés par la route. On rencontre le proviseur adjoint, Jonas, en charge des classes de 1eres. Les dates tombent : Camille passera donc son oral le 7 juin et l’écrit le 16.
Il ne reste plus que 3 semaines de révision pour Camille, va falloir mettre le paquet. Elle pourra assister aux cours de français des classes de 1ere du lycée. Même si elle ne passe pas les mêmes textes que les élèves de ce lycée (elle est scolarisée au CNED et donc étudie des textes différents), elle révisera les techniques de commentaire de texte et de la rédaction.
Le lycée ne peut pas nous accueillir sur son parking pour y dormir. Pour les deux prochaines nuits, la proviseure nous propose de dormir dans l’impasse qui jouxte le lycée, le temps de trouver une autre solution. Finalement, en fin de journée, le proviseur adjoint, Jonas revient nous voir en nous proposant de dormir dans l’enceinte du condominio dans lequel il habite avec sa famille (le condominio est une sorte de résidence close gardée par une sécurité privée). Nous acceptons avec plaisir sa proposition. On partagera une pizza et on passera une excellente soirée. Nous sommes ici à 1800m d’altitude et les températures ont nettement baissé, on a sorti nos gilets, on va pouvoir mieux dormir.
Mercredi 18 – Ce matin , nous laissons les enfants dans le camping car et avec Laurent on prend un Uber (un peut flippant quand on le voit regarder la télé pendant qu’il conduit) pour trouver un magasin pour faire réparer le drone et aller faire des courses. Le réparateur de drone travaille chez lui, dans son garage, entre deux prés où paissent les vaches, non loin du lycée français.
Il nous répare le drone pour pas grand-chose, on le dépose et on reviendra le chercher le lendemain. Puis nous reprenons un uber pour aller au supermarché. En rentrant, Elisia a fini de bosser (elle est prof à l’école primaire française, et ici les cours c’est 7h30/12h30). Elle nous emmène manger un bout non loin de chez elle. Pas ou peu de trottoir, les quelques mètres sont épiques. C’est le règne de la voiture, le piéton n’a aucune valeur !

Le soir, on offre le repas à Jonas, Elisia et leurs enfants. On passera encore un bon moment, mais dans l’après midi le verdict est tombé, nous ne pouvons pas rester dans le condominio, demain matin, il nous faudra partir. Ce jeudi, Camille a cours de français à 7h30, pendant 2h. Elle est en stress total. Jonas et Elisia emmènent Camille au lycée. Son cours se passera bien.

On récupère le drone et Camille, puis on part pour Antigua, la ville la plus visitée du Guatemala, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, ancienne capitale entourée de volcans.
2h de route infernale pour 54 km !!! Le Guatemala est un pays de montagnes avec des routes dont le pourcentage de pente est hallucinant, dan un état lamentable, avec une circulation de camions énormes.

On arrive complètement crevé. On mange et avec Laurent on va se balader. On en profite pour réparer les écrans de nos téléphones portables… ici ce sont les rois de la bricole, des touche à tout 😉 La ville est magnifique, toute pavée, (pas très pratique pour marcher, mais typique).
Il nous répare le drone pour pas grand-chose, on le dépose et on reviendra le chercher le lendemain. Puis nous reprenons un uber pour aller au supermarché. En rentrant, Elisia a fini de bosser (elle est prof à l’école primaire française, et ici les cours c’est 7h30/12h30). Elle nous emmène manger un bout non loin de chez elle. Pas ou peu de trottoir, les quelques mètres sont épiques. C’est le règne de la voiture, le piéton n’a aucune valeur !
Pourquoi s’appelle telle Antigua ?? Elle a été la capitale de la capitainerie générale du Guatemala de 1541 à 1776, année où la capitale a été transférée à Nueva Guatemala de la Asunción (Actuelle Guatemala city). Après ce transfert, l’ancienne capitale a acquis les pseudonymes de « Guatemala en ruine », « vieux Santiago de Guatemala » et « vieille ville » alias Antigua.
Le palais des Capitaines Généraux construit entre 1549 et 1558, plusieurs fois reconstruit, fut le siège du gouvernement de toute l’Amérique centrale (le royaume de Guatemala comportait le Chiapas (dans le Sud du Mexique), le Guatemala le Belize, le Salvador, le Honduras, le Nicaragua et le Costa-Rica) jusqu’en 1774. Il est aujourd’hui occupé par la préfecture, l’hôtel de police et l’office du tourisme. Il présente une imposante façade à colonnades, en grande partie d’origine.
L’hôtel de ville, au nord de la place d’Armes, l’un des rares édifices d’Antigua à ne s’être jamais écroulé lors des tremblements de terre. Il abrite le musée de Santiago, qui expose des meubles, des armes et des objets de l’époque coloniale, et le musée du Vieux livre.
L’église de La Merced, construite au XVIe siècle, détruite, puis restaurée. La façade baroque actuelle date du XIXe siècle, et a été restaurée récemment. Elle se caractérise par des motifs décoratifs en stuc blanc sur fond jaune.
La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : Antigua possède de merveilleux attraits historiques. Temples et monastères antiques font partie de sa richesse. Fondée le 10 mars 1543, Antigua Guatemala a été déclarée site du patrimoine mondial par l’UNESCO en 1979.
Cette belle et magique ville coloniale garde près de cinq cents ans d’histoire, avec un climat privilégié et une vue exceptionnelle sur les volcans du Fuego, de l’agua et de l’Acatenango. Dans cette ville le temps s’est arrêté et emprisonné dans les murs épais de ses temples, de ses monastères et de ses maisons coloniales.
Cette ville colorée possède encore des bâtiments restaurés du 16ème siècle.  Elle est fondée par les Espagnols en 1543, sous le nom de Santiago de los Caballeros de Guatemala, dans le but de devenir la troisième capitale du Royaume de Guatemala qui s’étendait jusqu’au Costa-Rica.
Le Conquistador Bernal Diaz del Castillo, ancien compagnon de Hernan Cortès, en est longtemps le gouverneur Elle est reconnue, en se développant durant le siècle d’or (XVIIe) de la monarchie espagnole, comme la troisième plus belle ville des Indes Espagnoles.
Comme pour beaucoup de villes coloniales d’Amérique latine, le plan de la ville est en damier constitué de rues qui se croisent à angle droit autour d’une place principale. On l’explore à pied à travers ses rues pavées.
À de nombreuses reprises la ville est victime de séismes. C’est par cette violence de la nature, dévastant la cité espagnole d’Antigua et l’ensevelissant sous les ruines d’un tremblement de terre, que la cité perd son statut.
Après le séisme de 1773, le gouvernement espagnol décide de déplacer la capitale dans un autre lieu. Elle conserve ainsi depuis son aspect de l’époque. Intéressant, non ??
Vendredi 20 – On se laisse porter ce vendredi on ne fait rien…. Mais vraiment rien. La journée s’organise entre lecture, farniente, jeux de société et film. Ça fait du bien de temps en temps de ne rien faire…Ici le temps est maussade. C’est le début de la saison des pluies.
Samedi c’est marché. Il y en a un permanent, mais celui de samedi s’augmente de nombreux vendeur d’artisanat et de fruits et légumes venus directement des lieux de productions, des montagnes qui environnent Antigua. Pas de réfrigération pour la viande et certain quartier de se dédale à toit de tôle, dans lequel on peut se perdre, donne un peu la nausée. On testera une nouvelle sorte de mangue, toutes petites, qui s’avéreront douces et délicieuses. On prendra aussi quelques pâtisseries à la panaderia… toujours aussi sucrées, mais on aura testé.
Dans l’après midi nous retournons faire un tour en ville avec Laurent pour visiter le musée du chocolat..bon, on est un peu déçu , forcément après avoir fait la visite d’une cacaotera au Mexique. Mais par contre, nous découvrons que les peaux qui entourent les fèves de cacao peuvent être bouillies pour donner un thé aux arômes délicieux.. on ne s’en privera pas. Nous avons enfin l’autorisation des policiers chez qui nous séjournons de rester plus longtemps que les 5 jours, contre des sacs en plastique de 100l (c’est pas commun). Nous partirons  visiter le lac Atitlan à 2h30 de route (80km) et les villages qui l’entourent avant de revenir sur Antigua.
Dimanche 22 – 8h30, nous voilà partis. Un dimanche la circulation est moins dense, nous espérons donc que la route sera plus sympa… Tout se passe bien, malgré une brume dense avec quelques trous mais rien de problématique.
Nous entamons notre descente vers le lac, assez sévère, avec beaucoup de brume, on y voit pas à 5m parfois, mais l’asphalte de la route est en bon état.. (Il faut dire que le lac est 1800m donc la route doit être à 2500 voire 3000m)..
Quand un panneau nous indique que le pont a été détruit et un autre tout de suite après disant qu’il faut passer par la rivière. Ça doit pouvoir se faire, mais la saison des pluies a commencer, la rivière s’est creusée et on ne veut pas prendre le risque. On voit un 4×4 passer et galérer à sortir de la première ornière d’eau…

On fait demi tour pour prendre une autre route mais pour cela il faut remonter jusqu’à la panaméricaine (soit 1h de route), en passant en plein milieu des marchés, les habitants des villages nous resaluent en souriant… puis, On atteint enfin, 45km plus loin l’autre route qui, on l’espère, est en bon état.

On finira par y arriver après plus de 5h de route… crevés, décidément les routes du Guatemala gâche réellement le plaisir de découvrir ce pays. On se gare non loin du lac et on va manger dans un des petits restaurants qui bordent le lac près de embarcadères. 
On fini de manger vers 15h30. On pense à faire une balade en ville, mais une pluie tropicale se met à tomber. On attend qu’elle se calme et on se fait un petit tour. On a froid, ça fait presque du bien.
On comprend pourquoi le tissu des habits traditionnels guatémaltèques sont si épais…Ce soir, on se fait un petit thé au chocolat, et on sortira même de petites couvertures pour nos lits.
La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : Atitlan est le lac le plus profond d’Amérique centrale avec une profondeur maximale probable de 350 mètres environ et est bordé au sud par trois grands volcans (les volcans san Pedro, Toliman et Atitlan, ce dernier culminant à 3 537 m. L’activité volcanique de la région a débuté il y a 11 millions d’années. Depuis lors, quatre épisodes volcaniques se sont succédés. Le plus récent, ayant débuté il y a 1,8 million d’années est responsable de la formation de l’actuelle caldeira dans laquelle s’est formé le lac. Les villages en bordure du lac sont encore imprégnés de la culture traditionnelle Maya. Des costumes traditionnels y sont d’ailleurs portés par les populations telles que les Tzutujils et les Cakchiquels.
Atitlan est un lac est un lac endoréique. (d’un cours d’eau qui ne se déverse pas dans une mer, mais est au contraire clos, retenant ses eaux dans une cuvette fermée. Les pluies qui l’alimentent le quittent uniquement par évaporation ou infiltration. Le lac n’a pas d’exutoire naturel, son équilibre repose uniquement sur les apports (pluie, ruissellements et déjection), l’écosystème (faune, flore, climat) et les prélèvements (évaporation, infiltration, arrosage des cultures alentour). De ce fait, l’équilibre est fragile et nécessite une surveillance permanente. Il est, de plus, très pollué en conséquence directe de l’activité humaine des villages riverains.L’assainissement domestique y est inexistant et l’épandage massif d’engrais et pesticides dans les cultures alentour y a généré un foisonnement bactérien difficile à endiguer. Bien que ce ne soit pas expressément défendu, il est devenu dangereux de s’y baigner et de consommer les poissons du lac.
En février 1976, un violent séisme de magnitude 7,5 a frappé le Guatemala tuant plus de 26 000 personnes. Le tremblement de terre a fracturé le lit du lac provoquant un drainage souterrain, ce qui occasionna la baisse du niveau d’eau de deux mètres en un mois. En 2007, un autre séisme eut l’effet inverse, comblant en partie ces infiltrations. Depuis, le niveau est remonté d’environ huit mètres , noyant les berges et ruinant des habitations riveraines. Les ouragans Stan(en 2005) et Agatha (2010) de par leur pluviométrie exceptionnelles ont aussi contribué à ces déséquilibres.
Le gouvernement Guatémaltèque a chiffré à plusieurs millions de dollars les travaux nécessaires à la pérennisation des berges du lac, ce qui, dans un pays émergent, semble impossible à réunir seul. Intéressant, non ???
Lundi 23 – Le soleil (enfin presque) est avec nous ce matin. Pas d’école, on verra plus tard car il est prévu de la pluie en fin d’après midi. On prend une lancha publique (comme un bateau mouche quoi, mais en plus typique du Guatemala) pour se rendre de l’autre coté du lac à San Juan
Le petit village est dans son jus. Beaucoup d’ateliers de peinture. Camille les visitera tous. Il y a aussi beaucoup de restaurants qui bordent l’allée centrale qui part du débarcadère. Tout est très colorés.
On prendra un tuk tuk pour arriver au pied du mirador. On met 15 minutes à y monter, ça grimpe sacrément ! La haut la vue est magnifique. Des peintres sont en train de peindre les sols du mirador avec une technique typique d’ici, des personnages vue d’en haut et non de face.
On redescend à pied par le village tranquillement, une bonne heure de balade. On constate en laissant trainer nos oreilles, qu’ici, entre eux, les habitants ne parlent pas l’espagnol, mais le nahuatl. Nous verrons également des peintures murales dont les inscriptions sont dans cette langue.

Vers 13h, on prend une autre lancha direction un autre village, San Pedro. Il est midi et on s’arrête manger un bout dans un restaurant qui donne sur le lac. On passera ensuite une bonne heure à se balader dans ce village de San Pedro.

En milieu d’après-midi on reprend une lancha pour Panajachel où notre camping car nous attend.
A peine arrivés, un bonne pluie se fait sentir.. ça tombera sacrément, un orage tourne entre les montagnes au dessus du lac (en même temps c’est la saison), mais avec Laurent on commence à se soucier de comment repartir demain car nous sommes sur un chemin de terre, certes caillouteux, mais de terre quand même … Bref, on verra demain…

Mardi 24 – Ce matin tout est asséché. On fait cours à Noé et on décolle pour Antigua. Cette fois on prend directement la bonne route, ce sera beaucoup plus rapide.. plus de 3h quand même 😉 On prendra le temps de trouver une scierie pour faire le plein de sciure.. Pour sortir des environs d’Atitlan, on monte jusqu’à plus de 2500m, les arbres ne manquent pas.
Arrivés à Antigua, on retrouve notre spot chez la police touristiques. On fait quelques courses et surtout on réserve pour le jeudi notre randonnée pour aller voir le volcan El Fuego en éruption.

2 Commentaires

  1. Régine

    Magnifique. Malgré l’échéance Bac pour Camille, tout la famille a bien de la chance de profiter de ce beau voyage.
    Bisous
    régine

    Réponse
  2. mireille bellet

    Toujours des couleurs vives plein les yeux, les peintres artistiques ont à faire …. Les peintures sont respectées par les habitants, jamais de tag.
    Ces montagnes resserées sont assez angoissantes surtout avec la brume.
    Encouragements pour Camille, je pense très fort à elle.

    Bisous à tous

    Réponse

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