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Mexique (partie 5) – De San Jose del Pacifico à Palenque, à la découverte du Chiapas

par | Mar 10, 2022 | Articles, mexique | 0 commentaires

Mexique (partie 4) – De San José del Pacifico à Palenque, à la découverte du Chiapas du 15 février au 5 mars 2022

 

Objectif : sur les traces des Mayas

Nombre de jours : 18

Nombre de kilomètres : 1 485

Mardi 15  Nous prenons la route de bonne heure direction l’océan Pacifique. Nous savons que nous mettrons 2 jours à l’atteindre en faisant une halte pour la nuit dans le village de San José del Pacifico. Nous sommes à 200 km du pacifique mais il y aura en tout 7h de route. Il nous faut d’abord monter un dénivelé de 1500 m sur 100km puis redescendre un dénivelé de 2500 m sur 100km… inutile de vous dire qu’on va pas aller vite pour passer la chaîne de montagne de la Sierra Madre. San José del Pacifico est un village réputé pour ses champignons…certains très hallucinogènes. Nous ne goûterons pas à cette spécialité locale, notamment au regard de la route à faire demain…Nous arrivons dans ce village perché à 2600 m en début d’après midi et nous irons poser le Dude chez Alejandro, instituteur des écoles (mais via internet au regard du contexte pandémique ici), qui accueille les véhicules pour une nuit ou plusieurs. Le coût est une donation (donc le prix qu’on veut…). Les enfants sont ravis, sa chienne vient de mettre bas d’une petite dizaine de chiots tous aussi mignons les uns que les autres…

Et par chance, Alejandro suit le football européen et il y a le match PSG /Madrid. Les garçons descendent sur la route bitumée au pied du village dans un bar pur aller voir le match.. ambiance locale garantie (même s’ils ne sont que 4 dans le village à suivre le match ) ! Il sera compliqué après cela de faire l’école à Noé mais il grandit et au final, on ne s’en sort pas si mal, pas de larmes, peu de colère…En fin d’après midi, la brume monte et descend en même temps…. et nous nous retrouvons dans un brouillard épais. On se fait un petit feu pour se réchauffer, et on ne couchera pas bien tard.

Mercredi 16 – On prend la route vers 10h30, confiants. On croise des français dans le village qui nous disent qu’ils viennent d’arriver, fuyant la chaleur du bord de mer. On verra bien, pour le moment plus de 3h de virages nous attendent. La route est splendide, les vues sont à couper le souffle. En descendant dans la vallée, la végétation change, elle devient très jungle. On commence à voir des bananiers, papayers…. La chaleur commence à monter, il fait 25 dehors. La dernières route squi descend n’a pas été entretenue depuis longtemps.. en partie effondrée, des arbres qui sont tombé nous oblige à aller très très lentement sur certaines portions. Quasi arrivés,.. il ne reste que 12km !!! Mais on se rend compte que ce sont 12 km de pistes !!! on mettra pas moins de 50 min à les faire. On posera the Dude à 14h15 !!! On est rincé !!

On est dans un tout petit camping à 3min des plages (oui, il y en a plusieurs, 2 pour le snorkelling, 2 pour les vagues 🙂 On ira mangé dans un petit resto conseillé par les propriétaires. En y allant, on recroise avec plaisir Camille et Basile, le couple de franco canadien qu’on avait rencontré à Cholula et recroisé du coté de Oaxaca. On finira de manger quasi à l’heure du couché de soleil qu’on ira admirer sur une plage avec Camille, Basile et une nouvelle rencontre, Manu et Nadia, Belges qui font 4 mois à vélo au Mexique. La haleur nous a crevé !! on se couchera tôt, et on aura du mal à s’endormir avec les 27 degrés ambiant même après le couché du soleil…

Jeudi 17 – On ne se réveille pas tard, on a réservé avec la bande du couché du soleil une sortie en bateau pour accéder à des plages inaccessibles par voie terrestre et voir des tortues et des dauphins…on ne verra que quelques dauphins, mais c’et déjà pas si mal. Il y a beaucoup de vent et la mer est agitée, il ne sera donc pas possible de voir des tortues. Par contre, nous verrons de nombreux de poissons près des coraux à proximité de la plage déserte sur laquelle il nous a déposé. Il y en a de toutes les couleurs.

On déjeune et on fait l’école.. pas simple avec cette piscine à coté qui nous fait des appels !! Dans ce RV park, tenus par un couple de canadiens Anel, John et leur fils, nous sommes peu nombreux, il n’y a pas beaucoup de place du coup c’est très convivial. Il y a la bande du couché de soleil, Naima et Jack, un couple franco anglo/australien, et un autre couple d’amércains en retraite établis ici depuis plusieurs mois.

Ce soir c’est un petit dîner tous ensemble qui est organisé. On rassemble les tables, et on se met à cuisiner. Jack et Naima sont allés en ville et on ramené pas mal de nourriture et du vin argentin…On passera une soirée très très sympa. On se couchera tard, 23h… je crois que c’est le max qu’on puisse faire 😉

Lundi 21 – Après l’école de Noé et quelques bricolages dans le camping car, c’est le grand départ pour le Chiapas. On devrait mettre deux jours à l’atteindre, avec comme première étape, une de ses ville phare, San Cristobal de las Casas. Il est 11h, il fait déjà 35 degrés, mon dos colle à mon siège au bout de 2 km. On conduira toute la journée sur une route redoutée, la route du vent (bon bah nous on a pas vraiment eu de vent) et on s’arrêtera à la tombée de la nuit dans une station service ouverte toute la nuit pour dormir. Au programme Harry Potter 3 (Noé a fini le 3e livre.. Qui a dit que cet enfant ne lisait pas ???? ) et un bon repas…

On rentrera vers 13h tout content. On aura la mauvaise surprise de constater que notre auvent n’a pas tenu les petites bourrasques et s’est cassé (pour une fois qu’on le sort… ça ne nous ai pas arrivé beaucoup durant ces mois de voyage ! ) Il faudrait ressouder une pièce….On verra ça plus tard.

Vendredi 18, samedi 19 et dimanche 20 – Ce sera du repos sur ces 3 jours…. Les journées se décomposent entre école, rafraîchissement dans la piscine, discussion autour d’un verre d’eau fraîche, des jeux de société et du snorkelling bien sûr !!! On a passé 3 jours avec de superbes personnes avec qui le courant est bien passé aussi bien pour les adultes que pour les enfants. J’ai oublié de mentionner Enat et Quentin, jeunes belges, arrivés le lendemain de cette petite fête. On s’est tous seti comme dans une grande famille, comme à la maison, on aurait pu encore rester de nombreux jours !! 😉 Merci les amis pour ces quelques jours en votre compagnie, que du bonheur !!!!

Mardi 22 –  On prend la route vers 10h30. Il fait déjà plus de 30 degrés !!! On a 4h30 de montagne avant d’atteindre la ville de San Cristobal de las Casas.. finalement on mettra plus de 5h30. Arrivés à proximité de notre spot, nous croisons Camille et Basile, ils dorment dans un camping à proximité. Nous dormirons pour notre part sur le terrain de Rodolfo et Edouardo, deux mexicains hyper sympa qui louent une partie de leur terrain. Alors, c’est pas Byzance, pas de douche etc… vue sur champs et poulailler mais ça ne nous coûte que 70 pesos pour la nuit (soit 3 €). En plus, il se trouve que leur ami est ferrailleur qu’il va tenter de nous réparer (ou plutôt la faire) une pièce de notre auvent qui s’est cassée avec le vent à San Augustin. On s’installe et Camille et Basile viennent nous voir en fin de journée pour partager un bière et un poulet rôti acheté à un magasin un peu pus haut dans la rue. Il fait froid, on a perdu 20 degrés. Ça nous casse complètement. On se couchera vers 21h avec des couettes et des pulls !!!

Rien à visiter à San Cristobal, tout est fermé pour covid ou rénovation, seul le marché, bien sûr est ouvert. Alors on déambule pendant 4 bonnes heures, on rejoint les différents places, les différentes églises, on arpente de long en large le centre ville, puis on va se poser dans le bar à jeux où on passera 2h à rire en jouant à labyrinthe. On prendre un poulet au feu de bois pour ce soir et on rentre se mettre au chaud. Dès que le soleil disparaît la température chute d’un coup.

Mercredi 23 – On se réveille tard 8h30, nos corps avaient besoin de récupérer !!! Le cerveau de Noé aussi apparemment puisque l’école sera compliqué ce matin. Du coup on décolle vers 12h pour découvrir la ville de San Cristobal de las Casas, deuxième ville de l’état du Chiapas, perchée 2200 m. On est toujours aussi amoureux des couleurs des villes mexicaines… Osons la couleur !!! ça rend moins morose ! Il y a pas mal de touristes et du coup de nombreux magasins pour les touristes. On tombera sur un bar à jeux…non loin de là où on a posé le camping car… ça sent le petit jeux de fin de journée avec un petit rafraîchissement !!!!

La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : À l’époque précolombienne, la région faisait partie de l’aire maya de la Mésoamérique. À l’Époque classique, le nord du Chiapas vit s’épanouir certaines des cités mayas. À la veille de la conquête espagnole, en 1500, les Aztèques disputèrent le sud-est du Chiapas. En 1510, ils recevaient de forts tributs des populations soumises. Les Chiapanèques, étaient l’ethnie dominante du Chiapas à la veille de la conquête espagnole. Leur installation dans la région semble remonter entre -200 à 1300. Il s’agissait d’un peuple belliqueux, souvent en guerre avec ses voisins mayas (Tzeltals ou Tzotzils de Zinacantan). Après avoir soumis le Mexique central, les conquistadores espagnols installés à Coatzacoalcos (et débrouille toi avec la prononciation.. ça demande un peu d’entrainement 🙂 exigèrent que les habitants du Chiapas leur paient tribut. Devant le refus des indigènes, les Espagnols, aidés de leurs alliés tlaxcaltèques et mexicas envoyèrent une expédition sous le commandement de Luis Marin (1524). Pour soumettre durablement le pays, il fallut cependant une deuxième expédition dirigée par Diego de Mazariegos en 1527. Ce dernier fonda la ville de Ciudad Real, l’actuelle San Cristobal de las casas. Intéressant, non ???

Jeudi 24 – Aujourd’hui on fait la route pour la cascade del Chiflon. Mais d’abord il faire l’école, puis il faut sortir de l’emplacement où l’on est. Pour entrer, le pot d’échappement avait bien frotté. On mettra une petite heure à avoir peur, à réfléchir et à trouver. Puis on empilera des briques pour faire un pont, pour surélever le Dude  (4 tonnes quand même) !! finalement les legos c’est hyper formateur !!! On est passé !! En route pour la cascade.

La rivière qu’on longe est bleu claire, magnifique ? Le jungle dans laquelle on se balade est assez dense. Pou grimper, des escaliers sont aménagés… on se fait les cuisses !!! Noé s’est mis en tête de finir le tome 4 de Harry Potter, alors à chaque halte, il s’assoit pour bouquiner.

Vendredi 25 – On aura bien dormi, ballotté par le vent. Un peu d’école et hop, direction notre premier cénote. On les trouve plus communément dans le Yacatan, mais il y en a aussi au Chiapas. On y arrive en fin de matinée et on découvre un trou d’eau bleu de 200 m de diamètre et 70 m de profondeur. Il y a beaucoup de vent mais il fait relativement chaud et l’eau doit être autour de 24 degrés. On rencontre un groupe de 4 potes originaire du Chiapas avec lesquels on discute avant de se lancer dans la baignade. Pour tous les 4, ce sera un petit 400 m nage libre pour traverser le cénote. Noé a bien tenu le coup !!! On ne plongera pas, mais dans le fin de ce cénote, on y trouve du quartz, une vierge, différentes cavernes qui mènent aux alentours. Ces cavités naturelles sont assez extraordinaires.

On mettra un peu plus de 3h à la rejoindre. La route est magnifique. On traverse une petite chaîne de montagne. Les locaux vendent leur artisanat le long de la route (essentiellement du bois), puis on arrive dans une plaine ou plutôt un cirque puisque qu’on est entouré de montagne. Il fait chaud de nouveau, près de 30 degrés. On est entouré de culture de canne sucre et on croise de camions qui en sont recouverts. On arrive sur Le parking vers 14h. On mange un p’tit encas et c’est parti pour 2h de randonnée avec près de 600 m de dénivelé.

En résultat, il n’arrivera pas à le terminer, ce sera pour demain.. son objectif, regarder le film correspondant au tome 4 !! Au retour Camille se baigne dans la rivière, ce sera la seule courageuse même s’il fait assez chaud. Ce soir on ne fera pas long feu, un repas, un petit jeu de société et au lit.

Vers 14h30, on reprend la route direction la ville de Comitan et son supermaché. Camille doit avancer sur son devoir de français et il faut ravitailler le frigo 😉 On passera une soirée Harry Potter.. Noé a déjà commencé le tome 5….

La minute nécessaire de monsieur Cyclopède : Un cénote est d’abord une doline, c’est-à-dire une grotte au sein d’un massif calcaire, dont le toit s’est un jour effondré et qui s’est ensuite emplie d’eau. De telles grottes se rencontrent dans les structures karstiques, donc un peu partout dans le monde. Le terme cénote est cependant limité à l’Amérique centrale, actuellement au Mexique, principalement à la péninsule du Yucatan, mais il y en a quand même ailleurs. Les cénotes peuvent être très profonds et très étendus. Lorsque leur base est sous le niveau de la mer, de l’eau salée peut s’infiltrer et rester au fond (car plus lourde que l’eau douce). Les cénotes étaient vénérés par les Mayas. Le terme cénote viendrait d’un mot maya signifiant puits sacré. Intéressant, non ???

Samedi 26 – Eh bah rien… on a rien fait du tout. Camille devait rendre 3 devoirs, il nous fallait de la connexion internet et donc on est resté sur notre parking. Pendant que Camille bossait, la journée s’est déroulée entre lecture, jeux de société et un bon vieux film (Les hommes du Président).

Dimanche 27 – Dimanche sonne le départ pour le parc naturel des lacs de Montebello. Un peu plus d’une heure de route et nous entrons dans le parc, 54 pesos par adulte, plus 30 pesos par personnes pour lacs. Il y a 49 lacs dans ce parc, nous n’en verrons pas autant. Des points de vies avec des petits sentiers sont organisés pour les plus grands lacs. On peut également y faire un tour en balsa, des sortes de radeaux rudimentaires. On s’extasie à chaque lac, leur couleur, leur forme, il y en a des bleu profond, des vert émeraude… Ils sont tous aussi beaux les uns que les autres.

La foret qui les entoure est assez singulière pour nous, on y voit beaucoup de pins, colonisés par des plantes épiphytes (colonisatrices, comme des orchidée, mais ça ne ressemble pas à des orchidées…). Il y a aussi des arbres à troncs blancs, comme les bouleaux, mais c’est pas des bouleaux. Bref, toute une végétation à apprendre pour pouvoir la comprendre…Nous sommes environs à 1500 m d’altitude ici, et il ne fait pas si chaud.

En milieu d’après midi, on arrive au dernier lac su notre route, le lac Tzicsao au bord duquel nous devons dormir (100 pesos pour la nuit). Nous sommes ici à 100m de la frontière du Guatemala. Avec Laurent nous allons voir et effectivement, nous pouvons passer au Guatemala sans souci, sans poste frontière. Pour le coup, on se croirait ans l’espace Shengen (bon en terme de paysages pas trop..). Le lac se nomme le Lago Internacional. La frontière est délimitée en son centre par une corde tendue et deux stèles de chaque coté. Ici on paie en Quetzal, la monnaie guatémaltèque. C’est assez étonnant comme lieu, on s’amuse en s’y baladant. Puis nous retrouverons notre Dude, coté Mexique.

La minute nécessaire de Monsieur cyclopède :En 1824, le chiapas par référendum décida de rejoindre le Mexique plutôt que de rejoindre les provinces espagnoles d’Amérique centrale (plus clairement, il et rattaché au Guatemala). Une succession de gouverneurs nommés par Mexico et de propriétaires terriens locaux maintinrent le contrôle quasi de facon féodale sur la région. De révoltes épisodiques témoignaient du mécontentement de la population, mais il fallut attendre le 1er janvier 1994 et l’occupation des forces rebelles zapatistes à San Cristobal de las casas et dans quelques villages voisins pour que le monde s’intéresse à la région. Le mouvement , résolument soutenu parles populations locales du chiapas oriental, s’est rapidement replié vers les bases cachées dans la foret pour militer en faveur d’un changement démocratique et d’un reconnaissance des droits indiens. Le gouvernement fédéral consacre désormais davantage de fonds à la région, ce qui a permis d’améliorer de manière notable les infrastructures, de développer le tourisme et de favoriser l’émergence d’une classe moyenne urbaine. Les terres ont été redonnées au compte goutte sous la forme d’ejido géré par des communautés. Mais les accords obtenus en 1996 n’ont jamais été respectés et des mouvements de contestation continuent à travers l’État. D’ailleurs, cela nous a impacté, car une grosse route qui relie 2 sites touristiques est bloqué depuis près de 10jours et nous sommes donc déviés dans notre parcours (pour notre plus grand plaisir, il faut le dire) car nous devons prendre la route 307 qui longe la frontière guatemaltèque sur plus de 5 jours (alors que sinon la route se fait dans la journée). Intéressant, non ?

Lundi 28 – On quitte en milieu de matinée les lacs et leur altitude pour s’enfoncer encore plus das la jungle. On a rendez vous avec la famille croisée à Teotihuacan, Nicolas, Sandrine et leurs 4 enfants et une autre famille (les « Here we are ») qui les accompagne au cascades de Las Nubes. On doit se faire une petite fête pour l’anniversaire de Sandrine ! On y arrive pour déjeuner après une piste de 10 km en bon état. Mais on est effectivement dans ma jungle. La végétation est très dense et l’humidité très présente (les moustiques aussi du coup).

Après manger, on va explorer les lieux. On commence par un petit trail de 2km…On se prend pour mowgli (même si c’est pas la jungle indienne). On doit passer à 4 pattes sous les roches pour finir la rando. C’est assez assez ludique et on se marre bien. La rivière et ses rapides sont d’une couleur somptueuse.

Puis nous irons voir la grande cascade et le pont suspendu…Le site n’est pas très grand et à 16h, on a fini de tout voir. La famille qui accompagnait Nico et Sandrine arrive, mais sans nos amis, qui finalement n’arriveront jamais (on espère qu’il ne leur soit rien arrivé de malheureux).. mais avec leur camping car canadien de plus de 11m, il est fort possible qu’ils ne soient pas passés dans certains endroits et n’ont donc pas pu nous rejoindre. A la tombée de la nuit, des lucioles s’illuminent sur l’herbe humide. Le spectacle est très beau. Notre prochaine étape, Guacamayas sera encore plus sauvage à priori. On passera néanmoins une très bonne soirée, à boire et à manger ce qui était prévu pour l’anniversaire, et à faire connaissance avec Bastien et Audrey, Liam et Daphné leurs enfants, la famille Here we are, très connue sur les réseaux avec leur chaine youtube. On se couchera ers 2h du matin….on a bien fait connaissance 😉

Mardi 1er mars – ça tire un peu se matin. Le temps est humide, il a plu doucement mais sûrement une bonne partie de la nuit. On croise les doigts pour que l’herbe et la terre ne soit pas trop boueuse pour ne pas s’embourbrer en repartant du terrain. Et finalement qui arrive en tuk tuk, sandrine Nicolas et leurs 4 enfants. On ressort le café et on prend le temps de se raconter nos soirées respectives, ils ont en fait dormi dans le village à 10 km de là.

C’est vers 12h30 que nous partirons enfin pour 3h de route dan la foret du chiapas pour rejoindre Guacamayas. La route est superbe, montagne, brume, jungle, routes défoncées, on a adorer (mins les routes défoncées, mais on commence à avoir l’habitude). Nous y arriverons vers 17h au bord de la rivière Lacantun en pleine jungle. On entend déjà les singes hurleurs (ça beugle vraiment, écoutez sur internet vous verrez c’est impressionnant !) et on les apercevra de loin, puis de très près 😉

La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : Au début du XXe siècle, tout le nord est du Chiapas était recouvert de forêts tropicales. Environ un million d’hectares étaient occupés par les lacandons, tribu de chasseur- cueilleur, héritière des civilisations mayas. Ils allaient laissé leur nom à cet immense écosystème tropical où circulent 33 % de l’eau douce du pays. Sédentarisés par le gouvernement dans les années 60, ils ne sont plus que 1000 aujourd’hui. Leur communauté se trouve dans les villages qui bordent la réserve de Montes Azules. Depuis le milieu des années 70, l’ensemble de la foret (Selva) Lacandona a perdu 70 % de sa superficie. Parmi les zones relativement préservées, se trouve la reserva de la biosfera Montes Azules créée en 1978. 330 000hectares situés au centre de la selva Lacandona. Elle est considéré comme une des zones de plus grande biodiversité du pays sur seulement 0,16 % du territoire national. C’est une des zones les plus riches en espèces animales. On y a vu deux espèces en voie de disparition : le ara rouge (guacamaya roja) et l’aigle forestier (aguila). Pour contre carré les effets de la colonisation chaotique dont souffre la région depuis les années 60/70, une des solutions est le développement d’un tourisme responsable qui permettrait de procurer des revenus aux populations locales tout en préservant les fragiles écosystèmes tropicaux. Le gouvernement finance des centres écotouristiques et la formation des communautés rurales qui gèrent ces centres. Intéressant, non ??

Mercredi 2 mars – Je me fais réveiller tôt par les singes hurleurs, les oiseaux… il y en a partout.. je sors du camping car avec mon appareil photo, je ne sais plus où donner de l’objectif, mais il a plu cette nuit et les moustiques ont raison de moi, je rentre après 10 min et je suis couverte de piqûres !! Heureusement, ça ne gratte pas trop longtemps. Je m’habille ou plutôt je me couvre tout le corps et avec Noé cette fois, nous partons en exploration. Entre la foret et le fleuve, on se prend pour des aventuriers en quête de trésors perdus.

Une fois tout le monde réveillé, on va d’abord acheter des fichas internet avec une heure d’internet pour donner des nouvelles aux proches. Le wifi n’est vraiment pas bon, tout met du temps à être envoyé… (en même temps c’est 50 centimes l’heure…). Puis, on part explorer le village avec Emilio, enfant de la communauté qui nous montre le chemin et les petites attractions. Nous nous dirigeons tout d’abord vers un arbre. Il claque des mains et un couple de aras rouges (Guacamayas) sort de son nid. Ils vont se poser sur branche proche et se font des papouilles. Puis Emilio nous emmène dans le village voir le pont suspendu et nous laisse devant la réserve des guacamayas. En réalité, la grande réserve de biosphère de Montes Azules se situe de l’autre coté du fleuve. Ici c’est simplement la communauté qui protège les aras et les fait se reproduire. Il y a de nombreuses cabanas à louer un restaurant et des aras en cage à cette période pour la reproduction ( mais le reste de l’année ils sont libres). Nous verrons également des biches et des singes araignées..

Nous rentrerons pour manger et nous passerons l’après midi à observer les alentours, il y a tant de choses à voir, à écouter…N’ayant pas trouvé de lavanderia pour laver nos vêtements, je prendrais l’essentiel à laver et je rejoins Alcer, notre propriétaire, sa sœur et sa mère dans le rio pour une session lavage. Au Mexique, on se baigne toujours habillé, alors c’est parti. Sur les bords du rio, il y a une pierre plus grande qui permet de frotter son linge. Je passera une heure très agréable, sans comprendre grand chose de leur conversation, mais en me sentant tout à fait intégrée, au milieu du fleuve (dans lequel il y des crocodiles – je précise…) à laver mon linge. Complètement HS par la chaleur et l’humidité ambiante, on se couchera très tôt.

Jeudi 3 mars – Nous devons partir de cet endroit enchanté (sauf pour les moustiques) pour rejoindre Frontera Corozal et le site archéologique de Yaxchilan. La route est assez compliquée, complètement défoncée ou inexistante car tombée dans le ruisseau lors de l’inondation de l’année dernière et jamais réparée. On trouve toujours une solution… on devient mexicain ;-).

On arrivera sur le parking du site en début d’après midi. Ce site s’atteint par barque, il faut parcourir le fleuve pendant 40 min. Alors il nous faut négocier une barque car le prix est assez élevé (enfin 1000 pesos soit 40€… mais on devient vraiment mexicain 😉 . On trouvera un couple de français en sac à dos pour baisser les prix, on sen sortira pour 1000 pesos à 6 Soit 170 pesos pas personnes + 90 pesos d’entrée sur le site. Rdv demain matin à 7h pour embarquer et voir le site tôt le matin, avec le moins de monde possible, à la fraîche. Du coup, on se fait une petite soirée crêpes de bonne heure et au lit pour prendre des force. Avec la chaleur ambiante se coucher tôt n’est pas un problème, on est assez fatigués.

Vendredi 4 – On retrouve Margot et Jon sur le parking à 7h30 pour le départ. C’est parti pour 40 minutes de lancha (barque). Notre chauffeur s’arrêtera à chaque fois qu’il voit des vaches sorties des prés les pieds dans l’eau pour boire. Il nous dit qu’il y a des crocodiles.. eh bah c’est exact, on en voit un qui se fait dorer la pilule non loin de là !! A l’endroit où nous sommes le rio Usumacinta marque la frontière avec le Guatemala, nous surfons littéralement sur la frontière, encore une fois.

Lorsque nous approchons du site,on aperçoit de la rivière des pyramide au travers de l’épaisse forêt. On débarque au bas d’un escalier et c’est parti pour 2h30 d’exploration.

On est seul sur je ne sais combien d’hectare….On est dans le monde d’indiana john et le temple maudit, une jungle épaisse, des animaux, des moustiques et des ruines (les nôtres sont mayas). On ne voit ps le temps passer. Le site se divise en trois lieux d’exploration. Les deux premiers sont en hauteurs. Malgré l’heure il fait déjà très chaud et moite. Les moustiques se régalent !!! On visitera d’abord l’ancienne muraille de défense (qui était aussi un lieu de vie) sous le roi Oiseau-jaguar IV qui régna sur Yaxhilan autour 750 après JC. Puis nous aborderons un autre édifice, le plus haut, trois bâtiments, à priori des maisons de la noblesse maya. Enfin nous descendrons sur la grande place. Tout d’abord, tout en haut de cette lace, qui fait fait au fleuve, un ancien temple, perché au dessus de la grande place, la plus belle pièce de l’aire de oiseau jaguar 4, qui a l’origine devait être très coloré (à dominante rouge, avec du bleu, jaune et vert). On reconnaît là le type de construction caractéristique des mayas avec ces espèces d’alvéoles carrées au sommet. On en apprend un peu plus sur l’histoire des mayas et de Yaxhilan, cité majeure en son temps, une petite minute de monsieur Cyclopède vous attend plus bas 😉

La minute nécessaire de monsieur Cyclopède : Yaxchilan, grande citée occupée de 250 à 900 au bord du fleuve Usumacinta qui marque la frontière avec le Guatemala. Le site compte plus de 120 édifices, mais on accède à beaucoup moins, le reste est encore complètement recouvert par la jungle. On y accède que par bateau. L’age d’or de cette cité s’établit entre 681 et 800 sous les règne de jaguar bouclier II (681-742) et oiseau Jaguar IV 752-768 et Jaguar bouclier III (769 -800). Un peu court, certes, mais intéressant non ???

On sort de là tout émerveillés et on reprend a barque pour près d’une heure (c’est plus long car on remonte le courant dans ce sens). On a faim en rentrant et on se pose dans un petit resto avant de faire les 3h30 de route qui nous sépare de Palenque où un autre site maya majeur nous attend. On embarque Margot et Jon avec nous car ils vont au même endroit . On arrive dans la ville de Palenque en fin de journée. On laisse les deux jeunes près de leur hostel et on va sur le parking d’un supermarché chedraoui pour passer le nuit et remplir le frigo. En plus, on est à nouveau dans une vraie ville.. enfin, je veux dire, on capte un réseau 4G et celui du Mexique et non du Guatemala !!! On reste dans le rythme, se coucher tôt pour se lever tôt, on est samedi et il est bon de visiter les sites sans trop de monde et à la fraîche.

La minutes nécessaire de monsieur Cyclopède : Palenque, à l’origine dénommée Lacamba (lieu des grandes eaux) est une des cités maya les plus importantes entre -500 et 900 après JC. A partir de 250 les premiers édifices importants furent construits (avant ce devait être un hameau), avant d’être surmontés de ceux que l’on observe aujourd’hui qui datent tous entre 600 et 900. Le règne de Pakal et pakal II (603-683) marque l’apogée architecturale du site. Le site s’étale sur plus de 15km², seul 10 % est aménagé, pour le reste, il faut se perdre dans la jungle avec guide obligatoire. Je vous met le lien pour l’émission C’est pas sorcier sur les mayas (ok, c’est pour les enfant, mais c’est hyper bien fait.. ok c’est sur la cité de Calakmul qu’on visitera plus tard, mais c’est pas grave, vous apprendrez quand même plein de trucs sur cette civilisation) https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=3ye7BxnqAEc Intéressant, non ??

iSamedi 5 – réveil à 6h30 et on repart à l’assaut de temples mayas perdus dans la jungle (on fait ça tous les jours maintenant… truc de dingue !!!). On retrouve Margot et Jon et on prend un guide pour mieux comprendre la civilisation maya. Le site a nettement été plus fouillé et aménagé que Yaxchilan. Le guide nous apprendra de nombreuses choses sur leur calendrier, la façon dont fonctionne le pouvoir, leur nourriture…ce qui nous permet de mieux comprendre aussi le site de Yaxchilan pour lequel nous n’avions pas pris de guide. Il va beaucuo s’appensentir sur la condition maya aujourd’hui, ce qui était très interessant pour mieux comprendre la révolte au Chiapas, mais moins pour la civilisation antique 😉

Nous sortons du site vers 11h 30. Nous nous rendons au musée pour y voir quelques stèle préservée et surtout la découverte de la tombe de la reine rouge en 1994, filmée et tous les attributs qui se trouvaient dans son sarcophage ainsi qu’une reconstitution. Les enfants n’en peuvent plus des mayas, on les a achevés (ça nous rappelle leur moment de ras le bol des sites romains en Italie).

Il est 13h, et tous les ventres crient famine ! Nous laissons Margot et pn que nous retrouveront peut être dans la péninsule du Yucatan plus tard. Nous décidons sur les conseil du guide d’aller manger et tester la nourriture mayas dans un restaurant…nous goûtons une boisson à base de chaya (herbe aromatique entre menthe et épinard), délicieuse, puis nous goûterons des frites de yuca et on se partagera les plats que nous avons pris avec des saveurs très différents mais très bonnes.

Bien repus, nous prenons la direction de l’État de tabasco au nord ouest, au bord du golfe du Mexique où le cacao se cultive. Demain nous souhaitons visiter une hacienda de cacao et apprendre à faire du chocolat de A à Z. A 30km de la ville de Palenque, on passera une douane, celle entre le Chiapas et l’état de Tabasco, sans aucun problème. On s’arrête à peu après, dans une station service avec une lavanderia (je donne 9 kg de linge qui me sera rendu 3h plus tard pour la modique somme de 169 pesos). On y passera la nuit, un peu fatigués par les deux dernières visites aux aurores.

2 Commentaires

  1. gerard

    infatigable ettoujours un moral d acier

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  2. MIREILLE BELLET

    Superbe ! Des couleurs exubérantes à vous couper le souffle, la végétation, l’eau, les oiseaux et les maisons. On ne peut pas être triste dans ce pays, ce n’est pas possible …

    Merci pour ce nouveau partage. Un temps de lecture où les kilomètres ne comptent pas, nous sommes ensemble. Gros bisous à tous.

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