Le Quintana Roo et ses eaux turquoise… du 29 mars au 20 avril 2022
Objectif : A la découverte de la 2e plus grande barrière de corail du monde
Nombre de jours : 23
Nombre de kilomètres : 850
Mardi 29 – Une journée qui commence tôt pour moi, des bruits de jungle… en même temps, on est dans la jungle. Ce matin, tout le monde se réveille tard, même Noé. Les changements de lieu sont toujours source de fatigue, on s’en rend bien compte.
Alors on repart bredouille. On s’arrêtera chez la voisine d’Armando, brésilienne qui vend des empanadas (sorte de chausson dans le quel on met ce qu’on veut, fromage, poulet, crevette…) pour en commander pour le soir. Elle nous montre son terrain et nous explique qu’à part des arbres, elle a du mal faire pousser des cultures maraîchères, comme les tomates, aubergines…la terre de la forêt est étonnamment pauvre.
Camille quant à elle, avance bien sur ses devoirs. La journée coule tranquillement. Le lendemain Noé est définitivement ingérable.. mais Camille obtient une très bonne note en histoire….pas de rapport à priori mais ça compense dans nos cerveaux d’adultes la non volonté de Noé de travailler 😉
En fin d’après midi Armando et Anna viennent nous voir avec du poisson et de Nopales (feuilles de cactus) pour m’apprendre à cuisiner mexicain et à faire un ceviche excellent !!! Voici plus bas les recettes 😉 ..Ils ne sont pas restés manger avec nous, mais on s’est régalés!!
Le nopales se mange en salade sur des tostadas (grandes chips de maïs). On peut aussi les faire en barbecue mais j’ai pas testé. Le cactus est baveux. Pour le débarrasser de ce jus, il faut le faire bouillir deux fois. Jeter l’eau de cuisson à chaque fois. Après l’avoir laissé refroidir, jeter encore le jus au fond du bol et rincer le de nouveau. Puis, après refroidissement, préparer le en salade avec oignons blancs ou rouges, coriandre, tomates, un fromage type feta et des avocats. Assaisonnement : huile d’olive, citron, sel et poivre.
Ceviche de poisson pour 4 pers
1/ faites mariner (cuire) 20 min le poisson (environ 300/400g) très frais dans du citron vert + sel
2/ Jeter le liquide et essorer un peu le poisson
3/ Ciseler un oignon rouge ou blanc (doux)
4/Couper une tomates en petits dés et ciseler de la coriandre
5/Juste avant de servir : au fond de l’assiette creuse, mettre le poisson, puis en fines couches, l’oignon, les tomates, la coriandre. Rajouter du sel, du poivre, le jus d’un citron vert et un peu de piment, ou pour ceux qui sont plus audacieux, de la salsa Bruja, hyper connue au Mexique, piquante, réalisée avec différentes épices … à faire soit même (ici chaque famille a sa propre recette. Donc des centaines de recettes existent sur internet, elle se fait et se garde très longtemps).

Vendredi 1er avril – Ce matin, on range tout, enfin on range nos hamacs surtout, école pour Noé et on décolle pour rejoindre la ville de Puerto Morelos, au bord de la mer des Caraibes. Il est déjà 12h30 alors on se rend dans un resto de ceviche conseillé par Armando pour comparer notre ceviche réalisé hier soir. Alors, on a pas vraiment pu comparer, car on a pris un ceviche de poulpe et crevettes (à tomber) et on a essayé le cokteles..alors là, c’est un truc bien spécial que j’ai pas trop aimé : des crevettes (ou poulpe ou fruits de mer) dans une sorte de jus de tomate avec du fanta et du ketchup…Donc un sucré/salé assez particulier (Armando dit que les enfants adorent ça ici..) Laurent a aimé, mais moi pas du tout. Autre bizarrerie, une boisson très mexicaine, du jus de tomate avec du chili (piment) et du sel dans lequel on verse sa bière, Ojo Rojo.. C’est frais, mais trop extravagant pour nous peut être 😉 . On a goûté à pas mal de chose. On a aimé ou pas mais tout était délicieux et très frais !
Samedi 2 avril – Ce matin on recroise Armando et Ana qui nous disent qu’on peut utiliser le wifi, les douches et toilettes de l’appt qu’ils louent, les locataires venant de partir. L’appt donne sur la mer, il est très classe… On s’y pose pour profiter du wifi et finalement on y passera la journée.
Dimanche 3 – On se réveille tôt pour partir avant le trafic du week-end. Objectif 1er, le grand supermarché de playa del Carmen pour un ravitaillement avant d’atteindre Tulum et visiter les ruines lundi matin à la fraîche. Finalement on arrive assez tôt à Tulum. On se gare sur le parking d’un supermarché (c’est assez central, calme et sécurisé). Après un bon repas, on laisse les enfants au camping car et on part avec Laurent pour voir s’il y a du monde sur le site archéologique. Finalement on se décide à visiter le site, vu qu’on a déjà marché sous le cagnard jusque là, soit environ 2 km.
La cité côtière de Tulum était une forteresse de commerçants. La fondation de la cité semble remonter à 564 comme l’indiquent certaines inscriptions. La cité maya de Coba (à proximité) dont l’apogée se situe vers 650 utilisait le site de Tulum comme un important port de pêche et peut être aussi de commerce pour les échanges vers d’autres cités de la région. Des artefact en silex, des poteries de la péninsule du Yucatan, des objets en obsidienne ou en jade du Guatemala et des grelots et anneaux en cuivre du plateau central mexicain, démontrent l’importance de ces échanges. La structure 59 montre également l’empreinte du style de l’époque classique maya. Mais la majeure partie des vestiges datent de la période post classique tardive, c’est-à-dire après 1200 Certaines fresques découvertes à l’intérieur des bâtiments laissent suggérer une influence mixtèque.
Lundi 4 – On se réveille tôt et après l’école, direction la lagune de Bacalar à 3h de route. On s’arrête dans la ville pour manger. Une petite cité balnéaire. Mais les spots dodo pour le camping car s’avèrent assez chers et l’accès à la lagune est payant, ce qui a le don de nous énerver (jamais l’accès la nature ne devrait être payant, seulement les services proposés !). Du coup on décide d’aller voir plus loin et on se trouve un petit paradis, aménagé par les locaux avec tables, pontons. On nous demande 300 pesos pour la nuit. Pas de réseau ici. On est dans un petit bras de la lagune, avec vue sur les mangroves et le son des oiseaux comme musique de fond (ici les oiseaux sont très bruyant, une sorte de colonie de pies en permanence ce qui peut saouler parfois.. surtout au réveil ;-).
Mardi 5 – Une journée tranquille. Quel plaisir de se baigner dans cette eau douce, transparente et d’un bleu hallucinant du à son sol blanc. On loue un kayak avec Laurent en fin de journée pour approcher de plus près les mangroves et les stromatolites (formations rocheuses).
La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : Les stromatolites sont des groupements de cellules en colonies qui créent des roches sédimentaires , cellules qui avec leur vie font une construction. En fait, il est techniquement considéré comme un bâtiment vert. Ils sont apparus il y a entre 2 500 et 1 000 millions d’années. Ces êtres rocheux étaient ceux qui produisaient massivement de l’oxygène, leur présence a fait changer l’atmosphère aux conditions que nous connaissons aujourd’hui, grâce à eux la vie sur la planète était possible.Ils ont une nature rocheuse composée de carbonate de calcium qui se développent verticalement après un long processus et produisent des structures de formes variées. Ce sont les premiers êtres vivants qui ont formé les récifs. Ils sont très importants dans l’écosystème car ils libèrent de l’oxygène dans l’atmosphère et maintiennent le lagon en bonne santé. Intéressant, non ???
Ce n’était pas l’idée du siècle, peu de temps après notre arrivée, un nombre impressionnant (enfin pour nous) de touristes débarque.. et là on se dit qu’il faut partir malgré les 150 pesos de payé par personne… Quand on prend l’habitude d’aller hors des sentiers battus, y retourner est compliqué !!
On en partira en début d’après midi et on rejoindra claude et Stef au bord de la mer des Caraïbes à Mahahual pour un spot sauvage au pied du phare. On y arrive en milieu d’après midi. Les sargasses sont bien présentes mais pas assez pour que l’odeur soit totalement nauséabonde. On se balade le long du malecon pour découvrir cette petite cité balnéaire en devenir. On aperçoit la barrière de corail à moins de 100 m du bord de la plage. Ici c’est un petit aquarium, mais est ce que le vent et les sargasses nous permettrons de faire du snorkeling ?? On se dit qu’on verra demain.
La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède : En 2011, une première vague d’échouage des sargasses touche la zone Caraïbe. Les dépôts littoraux y dépassent parfois un mètre d’épaisseur ; ils piègent les tortues de mer et emplissent l’air d’une puanteur évoquant l’œuf pourri sur une partie significative des Antilles. Depuis le phénomène tend à empirer, et il pourrait en 2018 (d’après les tendances déduites des images satellitaires) encore battre des records. Les Antilles françaises subissent des échouages massifs (entre 20 000 et 40 000 tonnes de sargasses sur le seul littoral guadeloupéen. Ce phénomène sans précédent ajoute ses effets à celui des marées vertes localement constatées depuis la fin des années 80 dues à d’autres types d’algues qui pullulent saisonnièrement en raison de la pollution azotée provenant principalement, au début des années 90, des rejets domestiques directs.
En 2011, l’aire de répartition de ces algues a subitement changé, pour des raisons encore mal comprises. Contrairement à ce qui était supposé au départ, les échouages de Sargasses aux Antilles ne proviennent pas de la Mer des Sargasses. Les études montrent une énorme quantité de plantes flottantes naissant au large des côtes du Brésil.Une modélisation plus fine des trajets de ces immenses bancs d’algues (disponible en 2016), montre pour chaque événement une source autre que la mer des Sargasses, probablement liée aux apports du fleuve Amazone ; ces algues proliféreraient en mer grâce aux apports de nutriments (phosphates et nitrates) causés notamment par une agriculture intensive et un lessivage des sols plus important, à la suite de la déforestation croissante de l’Amazonie. Intéressant, non ????
Jeudi 7 – Le réveil est plus tardif, 8h30….Il faut qu’on reprenne nos bonnes habitudes de se coucher plus tôt, en plus on est moins fatigués, surtout les enfants sont moins pénibles 🙂 On fait l’école et on ne voit pas le temps passer. Priscilla et Antony passe nous chercher en fin de matinée pour nous emmener sur leur terrain. Les enfants montent à l’arrière de leur pick-up.. ils sont ravis !!! Nous on suit en camping-car, Stef et Claude nous rejoindrons un peu plus tard, car Alice n’a pas fini ses cours. On longe la cote sur 6 km chaotique, mais nous voilà arrivés chez eu, un beau terrain au bord de la mer. Ils nous expliquent tout leur projet et ils en ont du boulot !!! Quand tout le monde est là, on se met à table. Ils nous ont concoctés un petit ceviche de caracole, vous savez ces gros coquillages qu’on achète en général. Une première mais Antony, cuisinier m’explique comment les préparer car sur les côtes caribéennes, ils sont assez fréquents !! Et un bagage de plus pour cuisiner local !
Samedi 9 – On prend la route pour Puerto Morelos. Après un bon ceviche et avoir trouvé une laverie (oui, ca s’accumulait, 2 jours étaient nécessaires !! ) pour laver tous nos draps, on rencontre la famille « un détour sur terre » : Aude, Marco et leurs deux enfants. Eux aussi ont tout vendu pour leur voyage. On passe deux bonnes heure à discuter, puis on file chercher nos draps propres et c’est parti pour la jungle chez Armando. On est accueilli par une famille de singes araignées et un toucan fait son apparition. Pas de doute, nous sommes là où nous voulons être.
Dimanche 10 – Gros ménage aujourd’hui et bricolage. Plusieurs choses : 1. la porte de la capucine ne s’ouvre plus de l’extérieur 2. le réservoir d’eau principal fuit 3. une barre où l’on suspend de nombreuses choses tombe dans la salle de bain…On y passera la journée mais sans solution trouvée pour la porte. Quant au réservoir, il nous faudrait de la colle alimentaire pour boucher la fuite .. il faut donc trouver ça. On décide d’attendre d’être à Cancun. Par contre le camping car à l’intérieur n’a jamais été aussi propre !
Lundi 11 – Avant dernier jour d’école pour Noé avant une semaine de vacances. Une journée plus tranquille à écouter la nature… Armando et Ana viennent pour préparer le terrain pour nos amis Stef, Claude et Alice qui arriveront avec leur camion en fin de journée. On passera une très bonne soirée.
Mercredi 13 – On quitte notre petit paradis pour Cancun (mais on se retrouvera bientôt) pour notre ami Yann et sa femme Daniele qui nous invitent une semaine dans un hôtel pour des vacances !!
C’est grand luxe, chaque enfant a son grand lit, nous avons une chambre séparée et un grand salon cuisine… on n’osait espérer mieux !
Pas de récit de journée.. 1 semaine de farniente à ne penser à pas grand-chose (bon on doit faire réviser le camping car, trier les photos, faire un article .. mais pas grand-chose par rapport à notre charge mental en voyage, ça va faire du bien !!!). Je mets quelques photos pour que vous puissiez imaginer le quotidien. Pour the Dude c’est aussi des vacances, le camping car part en révision pour 4 jours… Pour 1500 pesos (soit 60€) nous aurons une révision complète et la réparation de notre porte de cellule, de notre four, de nos réservoirs d’eau et de plein de petit trucs qui se sont cassés au fur et à mesure du voyage et des vibrations.
Noé se réveille et petit déjeune en faisant ses cours (il veut vraiment être en vacances 😉 . De mon coté je me réveille avec une oreilles bouchée … j’espère que ca ne va pas se finir en otite, ce serait bien dommage pour cette semaine de vacances qui s’annonce.
On se passe une bonne journée avec Armando et Ana, les propriétaires de lieux, Stef et Claude, nos potes voyageurs. Et finalement je trouve le remède contre l’otite du baigneur… alcool à 70° et vinaigre blanc, et bah ça a marché impeccable !!!
Mardi 19 – Je fais tout de même le récit de cette journée à Isla Mujeres (île des femmes), une île qui fait face à notre hôtel, l’île la plus à l’est du Mexique. Ce matin départ en bateau pour Isla Mujeres. Bon le matin….Il est plutôt 12h.
Mercredi 20 – Et voilà, notre semaine s’achève. On aura passé de vrais bons moments avec Danielle et Yann, tellement heureux de les avoir rencontrés et de partager avec eux un maximum de choses. On se reverra au Costa Rica d’ici l’hiver prochain. Ce matin, on récupère the Dude (avec plein de trucs qui marchent de nouveau, comme la porte de la cellule, le grill, notre réservoir d’eau…et en plus il est propre!!!) et on file vers notre jungle préférée chez Armando à 1h de route de là. On reprend nos marques dans la foret, les amazones nous accueillent…
Alors là, je dis oui !!!! Ça envoie du lourd.
cette fois, j’ai regardé votre périple sur l’ordi, là j’ai vu les photos en grand et ça change tout, car avant,je visionnais sur mon smartphone.Elles sont magnifiques vos images.Toute cette nature,une pure merveille et ce bleu de l’eau…je remarque que la bouffe a toujours une grande importance, et votre palette de goût s’enrichit sérieusement.Vraiment,le Mexique vaut le détour.
Le bonjour d’Aulnay
G
Merci Gerard. De la part d’un photographe professionnel c’est très valorisant pour nous !! Gros bisous (Aussi à Claude et Emma).
Après les coccinelles c’est un véritable bain de nature. Toujours des curiosités qui me ravissent. Bisous à tous.